Dries Van Noten plus brillant que jamais

Alors que Louis Vuitton conviait l’homme dans un road trip à l’américaine, le créateur belge a fait défiler ses modèles parés de fleurs dans un décor éblouissant.

C’est ce qui s’appelle en mettre plein la vue. Dans tous les sens du terme d’ailleurs, l’invitation – une feuille d’or sur une fine lettre de papier – donnant déjà le ton. Sur place, une batterie scintillante brillait de mille feux tout comme les panneaux de Mylar devant lesquels allaient se placer un à un les mannequins une fois leur course sur le catwalk terminée.

Pour la bande-son aussi, Dries Van Noten voulait frapper fort et il l’a fait en demandant à la batteuse Cindy Blackman Santana de marquer le tempo de ses modèles littéralement couverts d’imprimés fleuris dont le créateur belge a le goût et le secret. Sur les rares pièces plus  » sobres  » des enluminures brodées rappelaient les uniformes des académiciens. Un vestiaire fluide, léger jusqu’à la transparence pour un homme sûr de son élégance.

Déjà bien présents à Milan, les imprimés fleuris aperçus également chez Valentino, s’imposent donc comme l’une des grandes tendances de la saison puisqu’on les retrouvait aussi jeudi chez Jean Paul Gaultier et Phillip Lim, le jeune créateur qui avait choisi de défiler sur les docks s’inspirant du style décontracté des surfeurs durant les seventies.

Des plages californiennes au road trip il n’y avait qu’un pas franchi par Louis Vuitton. En janvier, le Britannique Kim Jones nous avait emmené au Bhoutan. Cette fois, il a choisi de s’approprier les codes de l’american way of life, twistant à sa manière les varsity jackets des collèges américains, les vestes en jeans et les blousons de motard, apposant le logo de la maison sur ces fanions triangulaires dont les étudiants tapissent d’ordinaire les murs de leurs chambres.

Invitation au voyage aussi mais dans un tout autre genre, chez Issey Miyake Men d’abord, où le jeune créateur récemment appointé Yusuke Takahashi s’est intéressé aux différentes techniques artisanales du tie and dye, donnant ainsi naissance à des imprimés uniques et facétieux. Evasion toujours mais dans les étendues désertiques et sablonneuses baignées de ciel bleu dont la palette terracotta, vert cactus, beige et blanc crème a infusé le vestiaire de la créatrice coréenne Wooyoungmi qui confirme elle aussi la construction multiphasée des vêtements – plusieurs couleurs, plusieurs tissus, plusieurs matières même au sein d’une même pièce – comme étant l’une des dominantes de la saison.


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