Être une groupie : j’ai testé

Je dois avoir un côté un peu pédant, mais je n’ai jamais compris comment des centaines de personnes pouvaient attendre pendant des heures, et curieusement souvent dans le froid, pour obtenir l’autographe d’une personnalité sur un bout de papier.

À quoi leur sert au juste une signature sur un post-it ? Vraiment, ça me dépasse. Pourtant, j’ai un métier qui rendrait hystérique la plupart des midinettes : j’ai la chance d’interviewer régulièrement des people. Dans mon tableau de chasse, je peux me vanter d’avoir rencontré Vanessa Paradis, Ayo, Catherine Deneuve et même John Travolta, Adrien Brody ou encore Eva Mendes. Et pourtant, je n’ai JAMAIS demandé aucun autographe. Ni même, comme la plupart de mes confrères, posé en photo à leurs côtés.

Trop fière pour ça. Parce que oui, j’aime considérer ces artistes comme des personnes… normales. Vous et moi. Eux aussi. Mais voilà, aujourd’hui, je ne suis pas dans mon registre professionnel, et pourtant, j’aperçois Ozark Henry en train de papoter avec des amis. Or, j’adore cet artiste. Son titre Indian Summer a même eu un rôle phare dans ma vie. Alors… j’ose ou j’ose pas ? Je n’ose pas. Mon homme ne me reconnaît pas et se moque gentiment… Moi, d’habitude si téméraire. Là, je reste pétrifiée.

Heureusement, les  » amis  » d’Ozark se regroupent autour de lui pour immortaliser l’instant. L’occasion est trop belle. Je dérange la séance photo en admettant que moi aussi, je suis une vraie fan… Tout sourire, Ozark accepte de prendre la pose. Cheese. Voilà, c’est déjà fini. Gênée, le rose aux joues, j’ai à nouveau 15 ans. Je n’ose rien dire de plus que bégayer un merci. Et je repars en flottant sur un nuage : j’ai osé ! À cet instant, mon franc tombe : l’autographe incarne le souvenir d’une rencontre qui a provoqué une émotion…

Valentine Van Gestel

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