Expresso
Elle aime Bach… et la charlotte aux fruits. Généreuse et piquante, la célèbre soprano envoûte les plus grands airs italiens.
Si vous étiez un plat d’enfance…
La charlotte aux fruits que faisait ma mère. Simplissime mais divine. J’ai un faible pour celle aux pêches. Je suis gourmande, comme vous l’aurez deviné. Et pas seulement de sucré.
Un livre de chevet?
Cinq Méditations sur la beauté, de François Cheng. Des réflexions sur le beau, sur l’art… Un très beau livre.
Un tableau?
Ophélie, de John Everett Millais. Cette peinture figurait en noir et blanc dans mon Lagarde et Michard. Je me suis rendue à la Tate Gallery, à Londres, pour le voir en vrai et en couleur, ce dont je rêvais. J’avoue que les coloris préraphaélites, presque fluo, m’ont un peu déçue. Mais cette Ophélie dérivant au milieu des roseaux reste une très belle oeuvre.
Un vêtement?
Un boubou. Je n’en ai pas, mais je trouve que ça va à tout le monde.
Un juron?
Merdre, comme le Père Ubu, entouré de petites choses comme « bordel de merdre de chiotte ! ».
Un objet à emporter sur une île déserte?
Une radio. Non pour me signaler mais pour me divertir.
Une escapade en amoureux?
Je ne désespère pas de m’offrir une croisière sur le Nil.
Un paysage de rêve?
Une presqu’île sauvage, en Bretagne. Des éléments déchaînés dans un espace aux allures de bout du monde.
Une couleur?
Le bleu des mers du Sud, comme l’encre des stylos que l’on avait quand on était gamin.
Un animal?
Le bernard-l’ermite. J’aime le concept du squatteur, mais, surtout, j’adore l’idée qu’un animal s’appelle « Bernard ».
Un musicien?
Jean-Sébastien Bach. Parce que j’aime toute son oeuvre. C’est mon préféré.
Une saison?
Le printemps, en raison de la floraison des cerisiers japonais, très courte mais magnifique. J’en ai deux chez moi.
Une révolte?
Celle des canuts, car je viens de Lyon.
Un gros défaut?
La procrastination, ou le fait de toujours remettre au lendemain ce que l’on doit faire le jour même. Je ne suis heureusement pas la seule à en être atteinte.
Un meuble?
Une table de spiritisme. Je ne suis pas une adepte, mais ça me fascine. « Esprit, es-tu là ? – Je vois qu’il y a un esprit rebelle parmi l’assistance, ça ne marchera pas… Natalie, sors de là ! », tout ça me fait rire.
Le parfum d’un être aimé?
Celui de son corps, naturellement.
Propos recueillis par Catherine Robin
Airs d’opéras italiens, Virgin Classics.
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