Froufrous, politique, et nouvelle féminité: résumé de la Fashion Week de Londres

La Fashion Week de Londres s’est achevée mardi après cinq jours de défilés aux couleurs de l’engagement politique, des fêtes du passé et des volants à profusion.

– Donner de la voix –

Du Brexit à Trump, l’atmosphère politique fébrile qui règne actuellement a déteint sur les podiums de Londres, comme sur ceux de New York auparavant.

Gareth Pugh a livré une vision d’un monde régi par le totalitarisme dans un sous-sol en béton sombre, avec des mannequins drapés de noir, aux yeux morts et défilant au son d’une bande-son étrange où la promesse du président américain Donald Trump de « construire ce mur » a résonné.

Chez Bora Aksu
Chez Bora Aksu© AFP

Le styliste turc Bora Aksu s’est lui inspiré du combat pour le droit de vote des femmes mené par les suffragettes au début du XXe siècle, brodant des mots tels que « Freedom » (liberté), « Hope (espoir) et « Love » (amour) dans ses collants et cols.

Le bandana blanc lancé aux Etats-Unis en signe d’unité et de tolérance face à la politique de Trump a également orné les bras et poignets sur les podiums londoniens ou dans le public.

– Nouvelle féminité –

Deux des têtes d’affiche de la Fashion Week londonienne ont essayé de repousser les limites de la féminité avec des collections éclectiques, aux penchants métalliques ou utilitaires.

Chez J.W.Anderson
Chez J.W.Anderson© AFP

J.W. Anderson a ajouté des ceintures comme des bretelles pour ses robes, tandis que les silhouettes sont parcourues de fermetures éclairs ou arborent des sacoches d’ouvrier faites de soie sur le devant.

Christopher Kane a lui mis en avant « une féminité plus brute » avec des pulls irisés, des imprimés de vaisseaux spatiaux, des robes tuniques, des pantalons flottants, et des fleurs posées ici et là à l’aide de velcro.

– Les fêtes d’antan –

Chez TOPSHOP
Chez TOPSHOP© AFP

Avec des références aux fêtes de la pleine lune en Thaïlande, à la Brit pop et à la culture rave, le géant de la mode Topshop a replongé Londres dans les années 1990 avec sa collection UNIQUE. Les pantalons militaires sont retaillés et portés sur des talons ultra hauts; les robes côtelées font leur retour avec des bordures arc-en-ciel tandis que les robes au col en biais dévoilent les épaules.

Chez Roberta Einer
Chez Roberta Einer© AFP

L’Estonienne Roberta Einer a elle replongé dans l’atmosphère glamour qui régnait dans les hôtels du bord de la Méditerranée dans les années 1940 et 50, avec ses robes, jupes et vestes colorées.

– La folie des volants –

Que ce soit avec une robe rose aux manches bouffantes ou une incroyable robe turquoise toute en étages de tulle, Molly Goddard s’est montrée la reine incontestable du retour de flamme des volants. Ils accompagnent des leggings en argent tandis que les tutus colorés sont portés sous des pulls rayés aux allures d’abeille.

Chez Molly Goddard
Chez Molly Goddard© AFP

Les volants se font plus discrets chez Temperley London, qui s’est inspiré pour sa collection des tableaux de Van Dyke.

– Diversité –

Tandis que la Fashion Week londonienne a démarré avec une manifestation de mannequins contre la discrimination liée à l’âge dans le monde de la mode, l’Irlandaise Simone Rocha a choisi de faire défiler certaines légendes du mannequinat, toutes âgées de plus de 50 ans. Parmi elles Jan de Villeneuve, 70 ans, Benedetta Barzini ou Marie Sophie Wilson.

Chez Simone Rocha
Chez Simone Rocha© AFP

Le duo de stylistes britanniques Teatum Jones a lui fait défilé pour la première fois à Londres des modèles handicapées, après s’être fait les champions la saison dernière des droits des LGBT (Lesbiennnes, Gays, Bi et Trans).

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