La loi des séries fait vibrer la mode à Milan

Chez Prada, les modèles ont défilé dans un décor de maison de poupée à la Mad Men imaginé par le bureau de design AMO. Une preview avant le lancement d’une collection de meubles éditées chez Knoll.

Cette deuxième journée de fashion week milanaise avait démarré comme une promenade de santé virtuelle : dans un décor de forêt enchantée, trois lévriers, symboles de la maison Trussardi, avaient pour mission de chauffer la salle, laissant deviner l’esprit d’une collection qui, en mêlant les attributs classiques du gentleman farmer à des vêtements plus casuals, n’aurait pas déparé dans les décors de la série Downton Abbey. Un cocktail servi aussi chez Daks dans un décor de palazzo à l’italienne.

Mais c’est incontestablement chez Prada que l’impression d’entrer littéralement sur le set de tournage d’un autre monument de la télévision était la plus forte. Placé au centre de la pièce, le public avait face à lui la  » maison idéale  » selon Miuccia. Sur les murs, des projections en simulation 3D des autres pièces de l’habitation – dans lesquelles se promenaient un chat noir – mais aussi de l’extérieur de celle-ci agrandissaient l’espace et servait de background au décor signé AMO, le bureau de design de l’architecte Rem Koolhaas avec lequel la maison Prada a coutume de travailler.

Au milieu de cet appartement dans lequel on aurait presque pu s’attendre à voir débarquer Don Draper, célèbre héros de la série Mad Men, déambulaient des jeunes gens habillés à la mode sixties revue et corrigée : alors que les vestes et les manteaux affichaient des carrures tombantes et surdimentionnées, la chemise à jabots imprimée faisait un retour remarqué. On notera encore que les meubles présents hier soir devraient encore faire parler d’eux dans les mois à venir: ces 12 pièces de  » mobilier essentiel  » seront éditées chez Knoll.

Isabelle Willot

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