Le roi des Pays-Bas abandonne son carrosse doré, glorification de l’esclavage

Maxima dans le fameux "Gouden Koets", carrosse royal des Pays Bas

Le roi Willem-Alexander des Pays-Bas a annoncé jeudi qu’il n’utilisera plus jusqu’à nouvel ordre le carrosse doré royal, au centre d’un débat sur l’esclavage et le racisme à cause de représentations d’hommes noirs agenouillés devant leurs maîtres blancs.

La somptueuse voiture à chevaux n’a plus été utilisée depuis 2015. Après une rénovation complète qui a duré cinq ans, elle trône comme pièce maîtresse d’une exposition à Amsterdam sur le passé colonial des Pays-Bas.

Le roi estime que la société néerlandaise n’est pas « prête » pour revoir déambuler dans les rues le carrosse, appelé le « Gouden Koets », lors de cérémonies officielles.

« Nous ne pouvons pas réécrire le passé. Nous pouvons essayer de l’accepter ensemble. Cela s’applique également au passé colonial », a déclaré le roi Willem-Alexander dans une vidéo officielle.

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« Le Gouden Koets ne pourra être utilisé que lorsque les Pays-Bas seront prêts pour cela. Et ce n’est actuellement pas le cas », a-t-il poursuivi.

« Tant qu’il y aura des personnes vivant aux Pays-Bas qui ressentent quotidiennement la douleur de la discrimination, le passé jettera encore son ombre sur notre temps, a-t-il ajouté.

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Le « Gouden Koets » carrosse royale des Pays-Bas, exposé© Belga Images

Le carrosse, doré à l’or fin, utilisé par la famille royale pour des baptêmes, mariages et autres occasions, est un objet de controverse à cause d’une décoration sur son flanc gauche représentant des hommes noirs agenouillés devant leurs maîtres blancs, dont une jeune femme sur un trône représentant les Pays-Bas, à qui ils remettent du cacao et de la canne à sucre.

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Sur la peinture, appelée « Hommage des colonies », on voit également un jeune homme blanc donner un livre à un garçon noir, une scène dans laquelle le peintre Nicolaas van der Waay a dit en 1896 avoir représenté la « civilisation ».

Aux Pays-Bas, comme dans d’autres pays européens, le débat récurrent sur le passé colonial et l’esclavage a ressurgi après le mouvement Black Lives Matter aux États-Unis.

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