L’iris, c’est chic!

Austère et pourtant sublime, l’iris est la matière première la plus chère et le plus convoitée de la parfumerie d’aujourd’hui. C’est aussi le pilier de nombreux classiques, comme le N°19 de Chanel, revitalisé dans une nouvelle version poudrée.

Rien n’est plus désirable que ce que l’on a du mal à apprivoiser. Pas étonnant que l’iris soit à la source des plus beaux sillages de l’histoire de la parfumerie. La force de cette fleur sans parfum – ce sont ses racines appelées rhizomes qui après plusieurs années de traitement finissent par produire une odeur – c’est qu’elle est capable de dégager des expressions tantôt rêches, tantôt poudrées, voire même une facette métallique ou chocolatée selon les matières premières avec lesquelles elle est associée. Dans la version originale du N°19 de Chanel, sa verdeur – renforcée par une présence foudroyante de galbanum – était à l’honneur. Nettement moins vert, le nouveau N°19 Poudré s’appuie sur la dernière génération de muscs sophistiqués, frais et cotonneux tout à la fois.  » Je voulais souligner l’importance de l’iris chez Chanel tout en offrant au N°19 qui a longtemps souffert de l’ombre que lui faisait le N°5 une nouvelle facette, explique, dans une vidéo, Jacques Polge, parfumeur in house depuis 1978. J’ai eu naturellement envie de travailler l’accord initial avec d’autres notes poudrées, plus contemporaines.  » Afin de couvrir à l’avenir ses besoins en absolu d’iris qu’elle espère croissants si le succès de ce nouveau jus est bien au rendez-vous, la maison française s’est lancée dans un vaste programme de plantation de champs d’iris pallida à Pégomas dans le sud de la France.

Envie d’en savoir plus sur l’iris? Rendez-vous dans Le Vif Weekend Spécial Parfum du 18 novembre 2011



Isabelle Willot

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