Louis Vuitton, en voiture

Une locomotive à vapeur entre en gare, avec Louis Vuitton, il est toujours question de bagages. Même quand il s’agit de son défilé prêt-à-porter automne-hiver 12-13.

Dans la Cour Carrée du Louvre, Louis Vuitton a installé sa grande tente – cette fois-ci, pas de soubrettes à l’entrée, ni de hall de grand hôtel cinq étoiles, encore moins de manège enchanté, mais une structure eiffelienne métallique au plafond, des bruits de pas qui résonnent, une horloge qui égrène les minutes, dans quelle gare sommes-nous ? Dans celle que le malletier a recréée, grandeur nature, s’offrant le luxe, la folie d’y faire pénétrer toute vapeur fumante une locomotive estampillée maison. Laquelle tire lentement un wagon où siègent sagement des passagères chic. Sifflet, arrêt, une à une, les voyageuses descendent le marchepied, foulent le runway, suivie comme leur ombre par un bagagiste les mains pleines de bagages, sacs en cuir, en chèvre de Mongolie tye and dye, valises rétro, boîtes à chapeau en croco. On est là pour vendre des sacoches, après tout ; quelle scénographie redoutable. La garde-robe qui va avec ces accessoires de luxe mélange les superpositions – robe sur pantalon droit sous manteau long -, la ligne A, les matières riches, les imprimés rebrodés aux dessins semblables à ceux des papiers peints des années 70, un air d’entre-deux-guerres et des chapeaux plutôt hauts et mous, avec plumes au vent. Pas de Kate Moss en dernier passage, pas la peine, trop chère, pour ce défilé qui ne dévoilait aucun visage de ses mannequins. C’est que Vuitton n’a plus besoin de muse, seulement d’une invitation au voyage…

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A.-F.M.

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