Milan Fashion Week: Le retour aux racines

DSquared2, MaxMara, Dolce & Gabbana, et enfin Versace : tels sont les quatre grands noms qui ont clôturé la fashion week de Milan. Quatre styles bien différents, mais toujours extrêmement liés à l’ADN qui définit chacune de ces maisons.

DSquared2, MaxMara, Dolce & Gabbana, et enfin Versace : tels sont les quatre grands noms qui ont clôturé la fashion week de Milan. Quatre styles bien différents, mais toujours extrêmement liés à l’ADN qui définit chacune de ces maisons.

La question revient, chaque matin : dans quelles étoffes vais-je plonger mon corps ? C’est pareil, pour la fille DSquared2. Sauf que comme elle n’arrive pas à choisir, elle décide finalement de se lancer dans un gros melting-pot : un pantalon baggy sous une mini robe à carreaux, agrémentée d’une chemise en jeans ou en léopard, ainsi que d’un perfecto noir strassé sans manches, avec des morceaux de fourrures sur le col. Sans oublier un bonnet qui file vers l’arrière et de grosses lunettes noires, qui cachent ses frasques de la nuit dernière. Ainsi sapée, la pestouille excentrique des frères jumeaux Dean et Dan Caten affronte la rue, un journal coincé dans son sac, un café Starbucks calé dans la main. Just mix it up !

Max Mara en toute simplicité

A l’inverse de ce joyeux chambard, on trouve la collection MaxMara. Une belle ligne pure, simple et sophistiquée à la fois. Un plaisir pour les yeux, face aux silhouettes chargées et à 1000% eighties, que l’on croise partout ailleurs. Pour affronter la crise, la maison italienne mise sur l’élément qui a bâti son succès : l’attention portée au tayloring. Un choix qui se traduit dans de longs manteaux, à la coupe finement travaillée. Les silhouettes sont longilignes et portent des jupes à la coupe droite, desquelles dépasse un bord de la doublure, pour un effet bicolore. Il y a aussi de classieux décolletés dans le dos, aussi beaucoup vus ailleurs. La palette de couleurs ? Classique, elle aussi : du camel, du beige, du gris étain, du noir évidemment, et quelques rouges aussi. Enfin, les matières sont luxueuses : alpaga, cachemire, jersey de laine uni ou pailleté.

Dolce & Gabbana surréaliste

Plus tard dans la journée, Dolce & Gabbana ont livré des créations d’inspiration surréaliste. Domenico Dolce et Stefano Gabbana sont ici fascinés par des artistes comme Jean Cocteau, Salvatore Dali ou Man Ray. En témoignent les écharpes et petits chapeaux, qui sont savamment réalisés avec de longs gants de cuir. Mais l’accent majeur de ce défilé est à chercher du côté des épaules. Ces dernières sont, plus encore que la saison dernière, mises en avant – c’est un euphémisme -, par des jeux de froncés, plissés et froufrous. Si la plupart des looks sont exclusivement en noir et blanc, on trouve aussi des fourrures rose shoking, ainsi qu’un peu de gris et bleu, parsemés de touches or. Quant aux imprimés, ils partent dans tous les sens : pois, damier, léopard, mais aussi un motif Marilyn Monroe – l’icône est aussi incarnée par Scarlett Johansson, dans une pub pour la griffe -, sur des robes en mikado de soie.

Sexy Versace

Enfin, la liste des grands noms des maisons de prêt-à-porter s’est clôturée en beauté, avec le show de Versace. Donatella est fidèle à elle-même, avec sa vision sexy de la femme. Si sa collection démarre avec des robes et manteaux noirs, légèrement pailletés dans le bas, c’est à une explosion de couleurs électriques qu’on assiste rapidement : fuschia, turquoise, orange, rouge, camel… Ses robes du soir sont plus drapées et brillantes que jamais. Des bretelles et découpes sophistiquées jouent avec le nu de la peau, tandis que les décolletés plongent très bas entre les seins. De l’érotisme chic dans toute sa splendeur !


Catherine Pleeck, à Milan

Découvrez les coulisses des défilés sur notre blog

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content