Milan jour 4: Jil Sander ou la simplicité même

© C. Pleeck
Catherine Pleeck

C’était l’un des défilés les plus attendus de la Fashion Week de Milan. La créatrice Jil Sander a fait son grand retour au sein de sa griffe éponyme. Verdict.

Huit ans déjà que la créatrice Jil Sander s’est éloignée de sa marque éponyme, fondée en 1968. Son retour sur le devant de la scène fashion était donc plus qu’attendu, ce samedi 22 septembre. Et ce d’autant plus que le Belge Raf Simons avait brillamment officié durant son absence…

Fidèle à son style minimaliste et à son amour du constructivisme, l’Allemande a livré une collection ultra épurée pour l’été 2013, avec une grande place accordée aux volumes et à la structure du vêtement. Ses silhouettes sont réduites à leur plus simple expression : des manteaux et chemisiers extrêmement bien coupés, des jupes amples, des constructions sphériques, des teintes neutres – principalement du marine, lie-de-vin et blanc… Less is more, aucun détail superflu ne vient gêner le spectacle. Au final, l’exercice est parfaitement exécuté. Il reprend une série de fondamentaux des plus efficaces.

Mais est-ce parce que cela fait plusieurs saisons déjà que l’oeil s’est habitué à ces silhouettes minimalistes (grâce au travail mené par Céline ou, à un échelon plus accessible financièrement parlant, par la marque de fast fashion COS), est-ce pour cela, donc, que le coeur ne se met pas à battre plus vite, en voyant ces mannequins défiler ? Ce ne sont malheureusement pas les quatre dernières silhouettes du défilé – blanches, avec des pois en plexi irisé – qui réussissent à apporter le supplément d’âme et la touche d’avant-gardisme auxquels nous avait habitués Raf Simons… Après réflexion, on se dit que Jil Sander a peut-être justement recherché cela : revenir à l’essentiel, proposer une remise à zéro, pour pouvoir écrire sereinement un nouveau chapitre de l’histoire, dès la saison prochaine.

C.PL.

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