Paris Fashion Week: Dior et la  » friction esthétique « 

Dior automne hiver 16 17 © Imaxtree

La maison Dior fait son deuil de Raf Simons et dessine les contours d’une  » Parisienne frondeuse et avide de territoires jusque-là non domestiqués « . Ceci ressemble à cela.

Comment gérer un changement de cycle ? Comment imaginer une collection ad-intérim, faire le deuil d’un créateur – Raf Simons en l’occurrence parti voir ailleurs si la vie y était plus douce -, comment continuer à raconter une histoire, celle qu’en 1947 monsieur Christian Dior entame ? Le défi est de taille et il repose sur un duo, Lucie Meier et Serge Ruffieux, à la tête du studio de cette maison de couture qui oeuvre à sa pérennité.

Dans le Cour Carrée du Louvre, l’espace éphémère construit pour l’occasion reflète les bâtiments en pierre mais avec distorsion, est-ce un message subliminal ou juste le jeu des miroirs qu’il faut traverser ? A l’intérieur, un espace gris et rouge, avec gradins dans des boxes en enfilade, percées de ronds qui estompent les repères, entre la station spatiale fantasmée et le Palais Bulle écrasé.

Première silhouette : une veste  » Bar  » sur un haut zippé en satin noir et une jupe en laine noire – comment ne pas faire autrement, cette icône diorissime traverse le temps avec une belle aisance, à chaque Bar son époque, et celle-ci cette fois-ci s’impose en noir parce qu’elle a le statut d’une  » page blanche d’où naissent les silhouettes « . Lesquelles se suivent à une allure grand V, velours dévorés peints à la main, jacquards coloriés et inspirés d’un dessin du père fondateur (celui de la robe Ice-Cream), léopard, motifs brodés,  » tout est dans le mélange et l’accumulation « , nous voilà prévenus.

A cela s’ajoute une passion, presque fétichiste, pour les cous et les épaules, que le tandem aime asymétriser, dénuder, on l’avait déjà vu dans la Couture. Il ne lui déplaît pas non plus de les surexposer en les chargeant : ici un col zippé, là un col drapé, plus tard, une brassière rajoutée ou un large pan de fourrure tombant bas.

Et quand on travellingue avant, avec gros plan au final, on découvre des bijoux d’oreilles multiclips, des bagues qui font l’effet de mobiles assemblés et des sacs brodé ou en cuir exotique que l’on ose superposer sans vergogne, pour expérimenter cette  » friction esthétique  » que revendique la maison avec bravoure.

Dior automne hiver 16 17
Dior automne hiver 16 17© dior
dior automne hiver 16 17
dior automne hiver 16 17© dior
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la
Paris Fashion Week: Dior et la

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