Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes

© istock

Agressée par les microparticules qui envahissent les grandes villes, la peau fait grise mine. Quelques gestes simples permettent pourtant de limiter les dégâts.

On connaissait déjà l’effet désastreux des UV sur le vieillissement cutané. On sait hélas aujourd’hui que la pollution aussi épuise notre peau, la faute à la production excessive de radicaux libres provoquée par ce duo malfaisant qui endommage la barrière cutanée en altérant son film hydrolipidique. Une réalité qui ne touche pas que les mégapoles, si l’on en croit les mauvais résultats obtenus par la Belgique, et Bruxelles en particulier, dans les études relatives à la qualité de l’air. Depuis quelques années, l’industrie cosmétique, aiguillonnée comme souvent par le marché asiatique, tend à se positionner par rapport à ce fléau, avec pour conséquence l’apparition d’allégations  » antipollution  » sur de plus en plus de produits.

Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© DR

Chez Clarins – l’un des pionniers du secteur, avec le lancement en 1991 déjà d’un complexe antipollution atmosphérique dans du maquillage -, on est fier de pouvoir annoncer la présence d’un tel cocktail dans 125 formules  » jour « . Comme le rappelle José Ginestar, directeur scientifique de Sisley,  » la peau n’est que le reflet de la santé globale d’un environnement pluricellulaire appelé organisme. Son vieillissement prématuré, l’apparition de rides précoces et de taches pigmentaires, tout cela est dû à des processus inflammatoires. Pour s’en protéger, il convient d’adopter une double stratégie, à la fois préventive, via des textures « écrans », mais aussi curative avec ses produits capables d’agir en profondeur pour aider les cellules à rétablir l’équilibre de leur cycle vital.  » Des soins qu’il convient bien sûr d’appliquer sur une peau parfaitement propre. Car un vrai plan d’attaque passe aussi par la case démaquillage. Démonstration.

Étape 1: NETTOYAGE

Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© DR

Parce que certaines formes de pollutions sont plus visibles que d’autres – il suffit de passer quelques heures dehors un jour de smog pour  » sentir  » la saleté qui se colle à la peau -, les nouveaux produits démaquillants qui arrivent sur le marché promettent de lutter même contre les particules microscopiques qui viennent s’incruster profondément dans les pores. Ces gels, huiles et autres crèmes nettoyantes, qui se rincent à l’eau, sont les complices parfaits des brosses soniques apparues en cascade ces deux dernières années. Clinique vient d’ailleurs de lancer dans sa franchise City Block un combo gagnant associant une tête de brosse aux poils infusés au charbon naturel de bambou et un gel noir semi-opaque à base de ce même ingrédient, capable d’attirer les polluants et impuretés à la manière d’un aimant.  » Ses vertus antipoison sont connues depuis plus de 10 000 ans en médecine chinoise et ayurvédique « , note Carine Devreker, Education Executive chez Clinique. Dans le même ordre d’idées, Estée Lauder, marque pionnière en matière de soins de nuit, propose désormais des rituels nettoyants adaptés à la fin de journée.  » Il est important de retirer les particules qui se sont accumulées sur la peau grâce à un nettoyage nocturne qui évitera des dommages futurs, insiste le docteur Nadine Pernodet, vice-présidente du département R&D du géant américain. Le tout sans compromettre la couche protectrice naturelle de la peau de manière à la préparer à recevoir les bénéfices des soins de nuit.  » Enfin, chez Biotherm, une toute nouvelle texture huile/mousse promet d’éliminer 73 % des particules fines qui asphyxient l’épiderme.

Étape 2: PROTECTION

Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© istock

A la manière des filtres anti-UVA et UVB que contiennent d’ailleurs la plupart de ces produits  » écrans « , les complexes antipollution que l’on retrouve dans les soins destinés principalement aux consommatrices vivant en ville agissent comme une barrière antioxydante. C’est notamment le cas de la nouvelle base perfectrice Maestro UV de Giorgio Armani Beauty.  » Grâce au dérivé de vitamine A qu’elle comprend, elle empêche littéralement les radicaux libres de se fixer sur la peau, note Johan Lundin, directeur marketing international et bras droit de Linda Cantello, directrice créative de la ligne de cosmétique de la marque italienne. Bien qu’on y trouve aussi un SPF 50, la texture reste transparente, elle ne modifie pas la carnation naturelle, ce qui évite tout faux pas ultérieur lors du maquillage.  » Une combinaison gagnante présente dans deux produits urbains signés Chanel et Clarins qui viennent eux aussi terminer la routine de soin en offrant à la peau un bouclier invisible contre les agressions. A l’avant-poste de la détoxification cellulaire, Dior a également lancé l’an dernier une version City Defense complémentaire de son sérum One Essentiel – normalement utilisé avant tout autre soin – dotée de filtres solaires et antipollution. Chez Ren, la brume Flash Defense s’utilise à tout moment de la journée, même au-dessus du make-up, dès que le visage risque d’être exposé à des agents polluants.

Étape 3: RÉPARATION

Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© DR
Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© DR
Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© DR

La nature étant bien faite, la peau est normalement capable d’assurer son rôle de bouclier antioxydant tout en réparant les dommages causés par les agressions extérieures… à moins que celles-ci ne dépassent un seuil critique, lié notamment à des paramètres environnementaux dont on n’a pas toujours la maîtrise. C’est là que les soins boosters peuvent entrer en scène en agissant sur le rythme, l’énergie et la longévité cellulaires pour tenter d’enrayer du mieux possible le vieillissement comportemental. Dans le cas de la nouvelle version de Sisleÿa Anti-Age désormais labellisée L’Intégral, c’est un cocktail d’actifs à base d’extrait de lindera, de mimosa et de protéines de soja et de levure qui promet ainsi de s’attaquer au fond du problème. Les trois nouveaux venus de la gamme Hydra Floral de Decléor – une gelée, une eau de soin et un fluide – contiennent quant à eux dans leurs actifs trois dépolluants botaniques qui garantissent de désencrasser le métabolisme tout en hydratant. Dernière arrivée chez Philosophy, la franchise Take a Deep Breath qui aide la peau à se réoxygéner afin de lui permettre de fournir des performances optimales est également dotée de complexes antioxydants et antipollution environnementale. Kiehl’s mise même sur la folie des masques dont s’est emparée la tutosphère du Web pour apporter au travers d’une texture à laisser poser – idéalement chaque matin – trois niveaux de protection contre les effets nocifs de la pollution, tout en régénérant la peau. Un moyen comme un autre de se forcer à lâcher prise au moins quelques minutes avant de démarrer sa journée et de lutter ainsi contre le stress, cet autre mal de ce siècle lui aussi responsable de sérieux dommages cutanés.

Le fond de l’air est sain

L’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur – et pas qu’un peu, jusqu’à cinq fois à en croire certaines études. Implacable, le constat reste souvent méconnu mais n’a rien d’étonnant quand on pense à tout ce qui se balade dans nos atmosphères : gaz de combustion, émanations chimiques de produits de ménage ou de beauté, fibres, poussières ou moisissures, et toute une nuée de composants volatiles divers. Un suffocant cocktail que nous imposons à longueur de journée à nos poumons.

Protéger sa peau contre la pollution en 3 étapes
© DR
Fort de ses précédents succès en « technologie climatique », James Dyson a donc lancé ses hordes d’ingénieurs à l’assaut du problème ; sa dernière trouvaille reprend d’ailleurs le look cyclopéen de son aïeul, le célèbre ventilo sans pales. Baptisée Pure Cool Link, cette nouvelle prouesse technique détecte le niveau de pollution de l’air ambiant, pour ensuite éliminer 99,95 % des polluants, pollens, bactéries et allergènes, ainsi que les odeurs grâce au charbon actif. Sans pitié pour les particules fines, son filtre HPA 360° en fibre de verre s’avère capable de supprimer des éléments microscopiques de 0,1 micron, soit un dix-millième de millimètre. Et parce que le Pure Cool Link est également le premier appareil Dyson connecté, on le pilote à distance grâce à une app dédiée – dont l’historique conserve les pics de pollution du ménage. Dernier détail qui a son importance à l’approche de l’été : l’appareil peut également servir de ventilateur.M.N.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content