Retour en enfance

MAC lance une collection de maquillage autour de Disney, cet automne, alors que le monde de la beauté (et de la mode) fait retomber les femmes en enfance.

La collection de MAC, attendue en septembre, est baptisée « Venomous Villains » (littéralement, « méchants venimeux »), en référence à de célèbres méchantes souvent glamour, comme Miss Tick, Cruella d’Enfer ou Ursula (dans La petite sirène).

Ce n’est pas la première fois que la mode plonge dans le merveilleux monde de Disney. Le mois dernier, le magazine espagnol Elle a transformé certains des couturiers les plus célèbres en personnages de Disney (Dingo devient Karl Lagerfeld, Daisy se grime en Donatella Versace, et Donald parade sur les podiums en John Galliano). La chaîne d’habillement japonaise Uniqlo a sorti une collection autour de Mickey, et l’actrice et mannequin française Lou Doillon devrait bientôt exposer son reportage photographique sur le parc Disneyland Paris.

Mais les personnages traditionnels de Disney ne sont pas les seuls à inspirer les marques. Pour la première du film Shrek 4, il était une fin, le géant du vernis à ongles O.P.I a sorti une gamme de vernis jaunes ou verts très ogresques, tandis que le magazine VMan a publié une série mode photographiée par Ellen von Unwerth avec les personnages du film. O.P.I a également noué un partenariat avec le film Alice au Pays des merveilles, de Tim Burton. Un long métrage qui a agité le monde de la mode, avec des vitrines consacrées à l’interprétation d’Alice par des grands couturiers, des lignes de bijoux fantasques et des défilés de mode et autres fêtes clairement inspirées du film. Si le spectacle était réjouissant, un psy pourrait s’interroger sur le désir des adultes de s’échapper continuellement dans un monde imaginaire peuplé de lièvres parlants et de chats souriants à pleines dents.

Cette même génération ne veut pas lâcher Hello Kitty, le petit chat japonais (la chanteuse Lady Gaga a posé pour une photo spectaculaire à l’occasion des 35 ans du personnage), ou achète des escarpins Barbie par Louboutin en édition limitée. Ces dames voient sans doute dans ces rappels de l’enfance une échappatoire à la routine, et une alternative aux silhouettes de maîtresses-femmes aux épaules soulignées proposées par de nombreux couturiers pour contrer la récession. Il sera intéressant de voir si le goût de l’enfance persiste avec autant de vigueur lorsque l’économie sera remise d’aplomb.

Le VifWeekend, avec AFP.

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