Superstrat, vitrine pour jeunes talents
Depuis février dernier, le collectif Superstrat offre un espace de vente à une sélection de créateurs émergents. Un appel au crowdfunding est lancé pour faire grandir le projet.
Tout juste sortis des études, quatre designers et une graphiste s’associent pour installer leurs ateliers dans une maison du quartier des Marolles, à Bruxelles. Pourquoi ne pas utiliser l’emplacement du rez-de-chaussée pour exposer le travail de jeunes talents ? Superstrat est né début février, un « workshop store » dont le but est de promouvoir le jeune artisanat. Meubles, textile, bijoux, céramique… la boutique offre ainsi une vitrine à une sélection pointue de créateurs émergents. En contrepartie d’un loyer modique, ceux-ci touchent 100 % du prix de leurs ventes.
» Les boutiques et galeries prennent souvent une commission élevée ce qui les rend difficiles d’accès pour les jeunes créateurs « , explique Romain Silvy, l’un des fondateurs du collectif. Superstrat se base sur le principe des circuits de production courts : réduire les intermédiaires en rapprochant l’artisan-créateur du public final. » La manière dont les pièces sont fabriquées est aussi très importante à nos yeux. Nous favorisons l’artisanat traditionnel et les petites séries, produites le plus localement possible. «
Appel au crowdfunding pour faire grandir le projet
Depuis le lancement, la sélection s’est enrichie et compte aujourd’hui 32 jeunes artistes, dans des domaines très variés. La griffe Arma Curtis, fondée par Alexandra Sebbag, présente depuis peu sa première collection commerciale. Margaux Bolle et Caroline Hiernaux, diplômées de La Cambre, ont également opté pour Superstrat pour faire connaître leur ligne de vêtements Akin-to. Au rayon design, on trouve la marque tunisienne Tinja ou Paul Venaille et sa chaise Baby Blue parmi les petits nouveaux. » 60% de Français et 40% de Belges, je dirais « , commente Romain.
Jusqu’ici, le projet est entièrement autofinancé. » Pour améliorer encore le lieu et pouvoir assurer sa visibilité, on a besoin de fonds « , note Delphine Dénéréaz, co-fondatrice et créatrice de textiles en matériaux recyclés. C’est pourquoi Superstrat fait aujourd’hui appel au crowdfunding via la plateforme Kiss Kiss Bank Bank. » Actuellement, la contribution des créateurs nous permet de payer le loyer, poursuit-elle. Mais on ne pourra pas accueillir de nouveaux artisans à l’infini. En bijouterie, par exemple, on a bientôt atteint un maximum. » Pour faire grandir le projet, le collectif a donc besoin d’autres sources de financement.
Par Marie Dosquet
www.kisskissbankbank.com/superstrat
Superstrat, rue Blaes 154, 1000 Bruxelles. p>
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