Une journée sans Internet

Vendredi matin, réveil grognon ascendant pied gauche : ma connexion Internet m’a lâchée. Allo, Belgacom? Le problème  » nécessite le déplacement d’un technicien, mâdeume « . La faute à Fon: dorénavant tous les clients à proximité de ma maison peuvent surfer sur ma connexion… Sauf moi !

Obligée d’avancer dans mes papiers, me voilà en pleine prose – je teste l’autocongratulation aujourd’hui… – privée de mon outil d’inspiration préféré. J’ai la désagréable sensation d’écrire avec une main plâtrée : plus d’idées extérieures pour rebondir, plus de dico des synonymes accessible en un clic, mais surtout plus de mails. Je me rends soudain compte de ma profonde addiction.

Me voilà obligée d’utiliser mon téléphone… pour téléphoner ! Et prévenir les personnes qui attendaient de moi un suivi de mon exil temporaire sur la planète Gutenberg. 16 heures : mon  » papier  » est quasiment bouclé. Étonnant mais intelligible. Après tout, j’ai été formée  » à l’ancienne  » : je sais où chercher l’information. Coups de fils, notes personnelles et livres  » clés « . Un cocktail finalement moins chronophage, puisque mon travail n’a pas été  » pollué « . Ni par la déferlante de communiqués de presse ou d’offres de sites de vente en ligne. Ni par la tentation de surfer à des fins personnelles (vous avez dit Facebook ?).

Pour me récompenser, je m’offre une fin d’aprèm buissonnière avec mon tout petit. Cette journée de travail prend des airs de joie de vivre. Et m’offre, au passage, une petite leçon de vie : la réalité est ce qui se partage. Ce n’est pas de moi, mais de l’écrivain brésilien Bernardo Carvalho.  » Et si tu rentrais mon amour ?  »

Valentine Van Gestel

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content