Bruxelles confidentielle: 3 locaux branchés partagent leurs adresses coup de coeur dans la capitale

Les meilleures adresses de la capitale selon 3 Bruxellois branchés - Unsplash (Alex Vasey)
Les meilleures adresses de la capitale selon 3 Bruxellois branchés - Unsplash (Alex Vasey)

Fatiguée, notre capitale? Il suffit de se plonger dans les adresses de ces trois personnalités bruxelloises pour se convaincre du contraire. C’est bien connu: tant qu’il y a de la vie, il y a des lieux phares!

Et cela vaut certainement pour Bruxelles, qu’on (re)découvre avec joie au travers de ces adresses qu’on ne retrouve pas dans tous les guides touristiques – et c’est justement ça qui les rend si attirantes.

Bruxelles vue par Boupinh Lam, mixologue et expert en thé

Kage, c’est ce nouveau hot spot du centre de Bruxelles dont parlent tous les amateurs de matcha. Après avoir lancé une gamme de thé en poudre du même nom, Boupinh Lam et sa femme ont ouvert cette année, rue Dansaert, un endroit cosy où déguster les incontournables venus du Japon, accompagnés de délicieuses pâtisseries faites maison. Les vendredis et samedis soirs, changement d’ambiance: le lieu accessible uniquement sur réservation se transforme en bar à «tea-tails» – la contraction de tea et de cocktails – proposés avec une belle sélection de snacks à grignoter. 

Né à Bruxelles où il a toujours vécu, notre expert en thé a baigné dès l’enfance dans le monde de la restauration. Ses parents d’origine sino-cambodgienne, passés par le Viêt Nam avant d’arriver en Belgique, tenaient un établissement près du cimetière d’Ixelles. Sa mère en cuisine mêle dans ses plats des influences de différents pays d’Asie. Une approche «fusion» que l’on retrouve aujourd’hui dans le travail et les goûts de son fils. Après avoir repris pendant cinq ans le resto familial, c’est finalement dans la mixologie qu’il trouve sa voie.

Boupinh Lam (DR)

«En travaillant notamment au développement de cocktails sans alcool, dans le cadre de mon activité de mixologue, j’ai découvert toutes les subtilités que le thé pouvaient leur apporter, rappelle Boupinh Lam. Selon sa couleur, il donnera des tanins et des arômes sensiblement différents. Le thé vert fournira des notes végétales, le noir des notes fruitées avec parfois des accents d’agrumes. La température de l’eau lors de l’infusion peut aussi tout changer.»

Pour développer sa gamme de thé, Boupinh Lam ira jusqu’au Japon afin de rencontrer et sélectionner ses producteurs. Aujourd’hui, s’il admet surfer en partie sur la vague du matcha version latte, c’est à une découverte encore plus authentique qu’il espère prochainement inviter ses clients. En proposant notamment des workshots où l’on pourra s’initier à la cérémonie du thé.

19, rue Antoine Dansaert, à 1000 Bruxelles. kagetea.be – @kage.matcha

Ses adresses favorites?

—Yi Chan

«Yen Pham, le patron, est mon ami d’enfance. Nos familles ont vécu des parcours assez semblables. Ses parents comme les miens étaient restaurateurs, et il a repris le resto familial. Je viens ici pour savourer ses dim sums fait maison qui sont tout simplement délicieux et me rappellent la cuisine de mon enfance.  Les saveurs me sont très familières. Comme moi, Yen Pham est un as des cocktails, il vient d’ailleurs d’ouvrir un speakeasy au-dessus du restaurant.»

13, rue Jules Van Praet, à 1000 Bruxelles. yichanbrussels.com

—Entropy

«Derrière ce projet original, il y a le chef Elliott Van de Velde qui, avec son équipe, sublime le végétal. On sait tous que travailler les légumes, c’est loin d’être facile, surtout dans un gastro. Et pourtant, il arrive à chaque plat à surprendre. Il est complètement dans l’air du temps, en plein coeur de Bruxelles, avec une cuisine qui célèbre le bien manger et le bien boire en mettant à l’honneur un approvisionnement circulaire et équitable. Les bénéfices sont reversés à l’ASBL Hearth Project qui lutte contre le gaspillage alimentaire et la précarité sociale.»

22, place Saint-Géry, à 1000 Bruxelles. entropyrestaurant.be

—Fiston

«Je craque complètement pour les viennoiseries artisanales de Moustarhim Abdelmatine. Le fiston, c’est lui. Il s’est inspiré de l’héritage de L’Artisanal, un commerce de cafés et de thés haut de gamme créé par ses parents. Tout est fait sur place. C’est un peu loin de Kage mais c’est sur le chemin de mon beau-frère qui travaille avec nous et s’y arrête souvent pour nous apporter le petit déjeuner.»

359 Avenue Georges Henri, à 1200 Woluwe-Saint-Lambert. fiston.brussels

—Crab Club

«Dans cette institution fraîchement remise à neuf, le chef d’origine thaï Yoth Ondara et sa compagne Van Nguyen ont le don de bousculer les papilles. Les influences asiatiques sont très présentes, notamment dans la manière dont ils osent le «terre et mer». Dans leur plat signature par exemple, le mariage du porc croustillant et du poulpe est tout simplement à tomber.»7, chaussée de Waterloo,

à 1060 Saint-Gilles. crabclub.be

—Cipiace

«On vient bien sûr ici pour la savoureuse cuisine des Pouilles et le service incroyable. Mais c’est aussi l’un des rares resto italiens qui maîtrise parfaitement l’art des cocktails. Derrière chaque verre, il y a beaucoup de recherches et de travail. Et je sais de quoi je parle.»

49A, parvis de Saint-Gilles, à 1060 Saint-Gilles. cipiace.be

—Demain Selection

«Ma femme et moi, nous sommes parents de deux petits garçons de 2 et 4 ans. Ils grandissent à toute vitesse, avec le gaspillage qui s’en suit dans l’achat des vêtements. Nous sommes fans de cette boutique de seconde main qui était à l’origine un site de vente en ligne créé par deux mamans, Philippine François et Florence de Clercq. Chaque jour, elles ajoutent et reconditionnent des centaines de nouvelles pièces. Et la qualité est clairement au rendez-vous.»

168, avenue Louise 168, à 1000 Bruxelles. demainselection.com

—Hopono Concept Store

«C’est une boutique que j’adore et que j’ai vue grandir en plus depuis ses débuts. Leur offre est vraiment super originale, on y trouve des marques qu’il n’y a nulle par ailleurs, comme les célèbres peluches Jellycat ou les cocottes Cookut. Ils proposent des bijoux, des accessoires de cuisine, de la déco ou même des jouets pour enfants.»

51/53-55, rue Simonis, à 1050 Bruxelles. hopono-shop.com

—Fermenthings

«Chez moi, les produits fermentés ont toujours été sur la table. C’est amusant de voir qu’aujourd’hui, c’est devenu tendance. On découvre enfin les bienfaits de ce mode de conservation simple et aux possibilités infinies. Chez Fermenthings, vous pourrez vous initier à tous les types de fermentations: la bière, le kombucha, les pickles. Que vous soyez amateur ou professionnels.»

4, rue Dieudonné Lefèvre, à 1020 Bruxelles. fermenthings.be   

Les meilleures adresses à Bruxelles de Laetitia Jeurissen, fondatrice de la boutique vintage Heterodoxa

Elle est singulière des pieds à la tête. Et sa boutique l’est tout autant. Ce n’est pas par hasard si Laetitia Jeurissen lui a donné comme nom Heterodoxa. Il y a cinq ans, quand elle la crée d’abord en version webshop, elle en publie la définition sur son compte Instagram: «adjective, not conforming with accepted or orthodox standards or beliefs». Non conforme donc, hors normes, on peut y voir un lien avec elle et avec le vintage qui permet «une espèce de liberté» et autorise à «avoir un style qui ne suit pas les règles». Elle aime les vêtements qui lui font de l’œil, sans être tapageurs pour autant, qui racontent quelque chose de leur vie antérieure et de celles et ceux qui les ont portés, donc chéris. Et fidèle à elle-même, elle privilégie les pièces «qui ont quelque chose de spécial», dont la coupe, la main, la matière, le tomber, la griffe nourrissent cette belle non-conformité revendiquée.

Laetitia Jeurissen photographiée par Timothé Bureau.

Laetitia Jeurissen est née à Hasselt, dans une famille qui œuvre dans la mode, cela forge parfois un destin. Elle a étudié la photo à La Cambre, s’en est allée au Mexique pour «embrasser d’autres horizons», dans les galeries d’art et finir par revenir en Belgique prendre racine à Bruxelles. Elle y fait ses premières armes avec son shop online et son Instagram Heterodoxa.vintage qui lui a permis de mesurer l’appétence d’une clientèle prête à partager ses goûts et ses couleurs.

Depuis, elle est passée avec joie du virtuel au réel: il y a tout juste un an, elle ouvrait officiellement sa boutique dans le quartier du Sablon, au numéro 15 de la rue Charles Hanssens, à l’ombre de l’Eglise des Minimes. Sur deux étages magnifiquement achalandés, elle propose des pièces de créateurs et des vêtements vintage sélectionnés avec un goût très sûr, pour la Femme et pour l’Homme, c’est suffisamment rare pour être souligné. Elle y partage ses éblouissements, une tasse de thé ou des conversations engagées. Et quand il fait soleil, elle emprunte une table au Café des Minimes et s’installe au grand jour pour vivre intensément dans ce vieux Bruxelles qu’elle a fait sien.

Heterodoxa, 15, rue Charles Hanssens, à 1000 Bruxelles. heterodoxavintage.com @heterodoxa.vintage

Ses coups de coeur dans la capitale?

—Janue

«Je suis fan! Pas seulement parce qu’on est voisines mais surtout parce qu’elle crée des vêtements magnifiques, avec de très belles coupes et de très beaux tissus. Céline Van den Bossche est historienne de l’art et sa façon de penser la mode est géniale, très référencées, j’adore ça. Je m’habille uniquement en vintage et chez elle. On fait un bon match ensemble: il nous arrive souvent d’avoir des clientes qui achètent un pantalon chez eux et qui viennent chez moi pour finir leur look avec une veste.»

58, rue des Minimes, à 1000 Bruxelles. janue.be

—Rile* books

«Chloé et Sven sont des amis. Leur chouette librairie met l’accent sur la poésie, la danse, la performance, les livres d’artistes, avec un focus sur les théories queer, féministe et postcoloniale. Ils organisent également des événements, des lancements, des lectures, des «reading groups». Malheureusement, je n’y participe pas souvent, je n’ai pas le temps, je me dois d’être au magasin!»

62, rue des Marchands, à 1000 Bruxelles. rile.space

—Café des Minimes

«Pour leur carte et leur super terrasse, pratiquement toujours au soleil, à côté de l’église. C’est l’un des coins de la ville où on pourrait presque s’imaginer être dans le sud de la France. Ils font les meilleures frites de tout Bruxelles. Et leur poulet fermier entier est très bien aussi. Tous les week-ends religieusement, j’y mange mon fish and chips. Et quand des amis viennent me visiter, je me permets de prendre une table de la terrasse que je mets sur le trottoir devant ma boutique. Du coup, je peux manger en toute tranquillité sous le regard de mes clients…»

60, rue des Minimes, à 1000 Bruxelles. @cafedesminimes

—Versus

«Daphné Marceau est une magnifique fleuriste alternative et engagée, qui travaille avec des fleurs de chez nous et des producteurs locaux. L’espace est génial, c’est un très vieil appartement Art Nouveau, avec un superbe parquet, des hauts plafonds et des meubles anciens.»

158, rue Haute, à 1000 Bruxelles. versusfleurs.be

—Parc Egmont

«J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de personnes qui connaissent ce jardin public à l’anglaise. Il est pratiquement caché derrière The Hotel, entre la rue aux Laines, le boulevard de Waterloo et la rue du Grand Cerf. Je le trouve super chic. Je m’y promène avec ma chienne Leila. Les soirs vers 18h, c’est réunion et retrouvailles avec une communauté de chiens très soudée!»

25, boulevard de Waterloo, à 1000 Bruxelles.

—Chez Richard

«C’est une institution, qui fait vraiment partie du vieux cœur de ce quartier. J’aime y prendre l’apéro. Et comme j’aime aussi manger avec les mains, je commande des crevettes non décortiquées avec de la mayonnaise. Mes grands-parents adoraient venir au Sablon, ils allaient au vieux Saint-Martin, c’était leur restaurant préféré. On y trouve encore ce côté vieille bourgeoisie, qui fait partie de son charme, avec ses antiquaires et ses galeries d’art et pas loin, à cinq minutes, les Marolles.»

2, rue des Minimes, à 1000 Bruxelles. chezrichard.be

—Fine Bakery

«C’est mon petit péché mignon. Je sais que les touristes adorent leurs croissants géants, mais moi je suis fan de leur pain au chocolat classique et leur cake au citron. J’ai la chance d’avoir un de mes meilleurs amis qui y travaille et m’apporte souvent mon goûter au magasin.»

7, rue des Minimes, à 1000 Bruxelles. @finebakery.bxl

—99 reasons

«Cette boutique qui mêle «fashion, art, tattoo & more» est gérée par plusieurs personnes. C’est très jeune, ils ont du vintage de designer, avec beaucoup de pièces de Rick Owens notamment, ils ont un style particulier, avec des vêtements plus alternatifs, underground.»

9, rue des Pierres, à 1000 Bruxelles. @99reasons.be

—Isabelle Bajart

«Notre mère à tous! J’allais y faire mon shopping quand j’étais étudiante à La Cambre – je vivais dans un appartement juste en face. Je me rappelle très bien d’un super manteau Thierry Mugler en laine que j’avais trouvé chez elle. Je n’achetais déjà presque jamais du neuf… Elle existe depuis 2008, j’y ai dépensé tous mes sous d’étudiante et elle est toujours là aujourd’hui, incontournable.»

25, rue des Chartreux, à 1000 Bruxelles. isabellebajart.be

Le guide de Bruxelles de Joëlle Sambi, activiste féministe LGBTQIA+ et artiste

Née à Bruxelles, Joëlle a 5 ans lorsqu’elle quitte la capitale suite à la séparation de ses parents pour partir vivre à Kinshasa avec sa mère et son grand frère. A 21 ans, elle rentre en Belgique pour suivre des études de communication à l’ULB. Depuis, elle se définit comme 100% Bruxelloise et 100% Kinoise tout à la fois. «Ces deux lieux pour moi se répondent, ce sont les villes que j’aime le plus au monde, tout juste devant Marseille», sourit-elle.

Autrice associée au Théâtre National, Joëlle préfère se décrire comme «une militante, afroféministe et lesbienne dont les combats viennent nourrir le propos artistique». Comme dans Maison Chaos, son dernier spectacle à revoir la saison prochaine au National, où elle choisit de partir de ses blessures les plus intimes – un viol dont elle sera victime – pour dénoncer les violences systémiques du patriarcat.

Joëlle Sambi photographiée par Bea Uhart.

Mais ses luttes même dures, même essentielles peuvent aussi se montrer joyeuses. «Face à l’urgence de la montée des extrêmes droites en Europe, nous avons organisé une «dyke march» pour la première fois à Rome en avril dernier pour montrer notre opposition aux politiques discriminatoires de Giorgia Meloni. L’occasion d’échanger pendant quatre jours sur nos réalités de citoyennes inscrites dans la cité et de nos réalités en tant que lesbiennes. Loin de me démoraliser, cela m’a apporté beaucoup de force, d’envie de poursuivre le combat pour faire bouger les lignes en Belgique aussi.» Des réflexions qui nourriront aussi la rencontre à laquelle participera Joëlle Sambi cet été à Avignon. Il y sera question des défis rencontrés par les  artistes LGBTQIA+ et/ou racisés face aux censures grandissantes dans le spectacle vivant.

Café des Idées, le 18 juillet à 10h30, dans le Cloître Saint-Louis, à Avignon.

Ses adresses favorites

—MG Boutique

«A l’origine, Gia Abrassart, avait ouvert Café Congo, un tiers-lieu queer féministe et alternatif situé dans une friche à Anderlecht. On y vendait la boisson au gingembre Ginger G qu’elle avait elle-même lancée. On reste ici dans la même envie de proposer des bons produits à prix accessibles, dont une jolie sélection de vins nature. Le bar est installé dans une ancienne volaillerie qui a gardé le carrelage d’origine plein de charme.»

9, rue du Chevreuil, à 1000 Bruxelles. @mg_brussels.

—Crazy Circle

«C’est «le» café lesbien de Bruxelles où l’on se retrouve avec les copines. Ici, tout le monde met la main à la pâte quand c’est nécessaire. On y organise aussi des concerts, des jams, des concours de kicker ou des scènes ouvertes. Récemment, s’y sont tenues des prises de parole en faveur de la Palestine et du Congo. Un lieu festif, collectif et militant.»

11, rue du Prince Royal, à 1050 Bruxelles. thecrazycircle.com

—L’Intermezzo

«Un petit restaurant italien comme on l’imagine, où tout le monde se connaît, avec la mamma italienne dans la cuisine. Depuis que j’y vais, la carte n’a pas bougé. Les pâtes sont excellentes – je recommande celles à l’estragon – et les prix abordables alors qu’on est en plein centre.»

16, rue des Princes, à 1000 Bruxelles.

—Ici sont les Lions

«Au cœur des Marolles, Dulia Lengema met à l’honneur les auteurs afro-descendants, qu’ils viennent d’Afrique ou des Caraïbes ou appartiennent à la diaspora. Toujours de bon conseil, il propose une vaste sélection tous publics de littérature, livres d’art ou jeunesse. Il organise également des rencontres avec les auteurs.»

180, rue Haute, à 1000 Bruxelles. @librairie.ici.sont.les.lions

—Tulitu

«Encore une librairie qui est aussi un espace militant où la littérature féministe, queer et engagée occupe une place centrale. Ariane Herman est vraiment à l’écoute de ses clients et de son quartier. Les livres grimpent vers les plafonds sur des étagères de bois clair.»

55, rue de Flandre, à 1000 Bruxelles. tulitu.eu

—Chez Tonton

«C’est mon épicier de quartier. Le magasin en lui-même n’a rien d’extraordinaire, c’est un night-shop assez classique où l’on trouve toujours ce qu’il faut pour se dépanner. Mais on y vient étonnamment surtout pour la musique: le patron y passe de la soul, du r’n’b ou du jazz assez pointu. Avant d’être épicier, «tonton» était DJ, et de cette époque, il a gardé un gros stock de CD’s. C’est fou le nombre de personnes que je vois shazamer les morceaux qu’ils entendent.»

349, chaussée de Haecht (place Pogge), à 1030 Bruxelles.

—Le Neptunium

«Quand je me suis installée à Schaerbeek il y a une dizaine d’années, l’un des arguments principaux était la proximité d’une piscine. Objectif: aucune excuse pour ne pas faire de sport. J’y vais dès que je peux. C’est un endroit extraordinaire, symbole de l’architecture moderniste des années 50, avec ses vieilles cabines et son bassin de 33 mètres.

56-58 rue de Jérusalem, à 1030 Bruxelles.

—Les jardins de l’Abbaye de la Cambre

«Dès qu’il fait beau, on s’y retrouve entre copains pour jouer à la pétanque. Je fais partie d’un club de collectif de pétanqueurs, l’Olympique Oupépo, dans lequel – c’est assez rare – il y a presque autant de filles que de garçons. Au début, c’était juste pour le fun mais peu à peu, c’est devenu plus sérieux. On organise des tournois, on se retrouve avec d’autres clubs. J’ai reçu pour mes 40 ans de très belles boules roses achetées à La Boule Bleue qui est «la» boutique de pétanque de Marseille.»

—Maison Gertrude

«C’est dans cette maison de repos située dans les Marolles que le Théâtre National – où je suis artiste associée – a décidé d’installer un centre d’art contemporain. Je m’y suis installée pendant un mois pour travailler sur une installation sonore. C’est un endroit complètement atypique: on n’y parle pas de «résidents» mais d’habitants, c’est un microcosme de Bruxelles. Je n’ai jamais vu autant de nationalités différentes rassemblées dans un tel endroit. Des gens avec des trajectoires de vie hors norme.»

Rue des Capucins, à 1000 Bruxelles.

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