Mélanie Guisset, alias @melting.green, compte 100.000 abonnés sur Instagram, où elle partage sa passion pour le jardinage. Elle nous livre ses astuces pour créer un potager florissant, même sur un balcon.
Il y a deux ans, Mélanie a entrepris un changement de carrière pour se consacrer à son projet Melting Green. Inspirée par les racines agricoles de son grand-père et son amour pour la nature, elle s’est formée au jardinage malgré son manque d’expérience initial. Bien qu’elle dispose d’un vaste terrain pour le sien, elle est convaincue que la passion du jardinage peut fleurir même dans les espaces les plus restreints. Comment gérer l’humidité ou encore optimiser l’utilisation de votre balcon, voici ses huit conseils pour créer un potager sur votre balcon.
1. Analysez votre environnement
Avant de vous lancer, il y a quelques points clés à considérer. En priorité, évaluez l’ensoleillement de votre balcon. Mélanie se veut rassurante : « Avoir un balcon tout à fait à l’ombre ne veut pas forcément dire qu’on ne pourra jamais rien y cultiver. Certaines plantes, comme les salades, radis et épinards, peuvent prospérer dans des endroits partiellement ombragés. » Ensuite, vérifiez si votre balcon est exposé au vent et envisagez des solutions pour protéger vos cultures si nécessaire. Enfin, considérez si le balcon est protégé ou exposé aux intempéries, car cela influencera l’arrosage et le choix des plantes.
2. Choisissez les plantes adaptées
Pour les débutants, Mélanie conseille de se tourner vers les plantes aromatiques : « C’est facile à cultiver, ça repousse d’année en année et ça ajoute des saveurs à votre cuisine. C’est un bon point de départ, mais c’est vrai qu’il manque le côté excitant, l’émerveillement de partir d’une graine, puis d’arriver à un fruit et d’en faire un vrai repas. » Pour certains aliments, il existe des variétés spécialement conçues pour les petits espaces, comme la Tomate Balconi : « On le comprend au nom, ces tomates cerises sont vraiment faites pour pousser en balcon, car elles ont besoin de moins d’enracinement. »
3. Maximisez l’espace disponible
Les balcons peuvent rapidement devenir encombrés et, pour éviter cela, il ne faut pas hésiter à prendre de la hauteur. « Utilisez des bacs surélevés ou des jardinières suspendues pour créer plusieurs niveaux de plantation », conseille Mélanie. « Il existe aussi des mini serres, qui ont la taille idéale pour un balcon. Elles favorisent aussi la croissance des cultures potagères et les protègent des intempéries. »
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4. Maîtrisez l’humidité
Maintenir un bon niveau d’humidité est crucial pour la santé de vos plantes : « Il faut maintenir un sol humide mais non détrempé. S’il n’est pas humide, il risque de sécher et donc de perdre en nutriments. », explique la spécialiste en potager. « Il ne faut pas non plus hésiter à pailler, même sur un balcon. Quand il fait chaud, le sol et les plantes transpirent, voilà pourquoi il est important de mettre un peu de paille, un peu de feuilles mortes pour avoir des plantes en bonne santé et éviter de perdre des litres d’eau. »
5. Nourrissez la terre
Contrairement à un jardin, les plantes en potager peuvent rapidement épuiser les ressources du sol. « Dans un jardin, il y a une connexion au sol et on peut donc directement travailler avec le « sol vivant ». Par contre, sur un balcon, il faut apporter davantage de matières et de nutriments. Ajouter un peu de terre maraîchère ou du compost permettra de renourrir le sol et d’assurer la fertilité pour la saison suivante. » affirme Mélanie.
« Mettre les mains dans la terre, pour moi, c’est aussi chouette qu’une séance de yoga. Ça me connecte vraiment à la saisonnalité et à l’importance de consommer des bons produits. »
6. Développez vos connaissances
Internet est une mine d’or pour les jardiniers débutants. Mélanie pense que les tutos sur YouTube et Instagram peuvent suffire pour se former au jardinage mais elle recommande aussi de se renseigner sur les formations disponibles : « Personnellement j’ai suivi une formation parce que j’avais vraiment peu de connaissances. L’aide des experts et le fait d’avoir pu m’entrainer sur des parcelles m’ont beaucoup appris et fait gagner beaucoup de temps. Il y a aussi beaucoup de groupes Facebook ou des forums de jardinage sur lesquels vous pouvez échanger des conseils avec des internautes. » Elle recommande également de se tourner vers des professionnels en pépinière ou jardinerie, de leur expliquer votre contexte (soleil, vent, humidité) et de suivre leurs recommandations concernant les plantes adaptées à votre balcon.
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7. Protégez vos plantes en hiver
Il existe des solutions garantir la santé et la survie de vos plantes pendant la saison hivernale. Pour ce faire, il est conseillé d’utiliser des voiles d’hivernage pour envelopper les plantes sensibles au gel : « Ces bâches semi-transparentes offrent une protection supplémentaire en ajoutant quelques degrés pour prévenir les dommages causés par le gel. » Un avantage des potagers de balcon est que vous pouvez déplacer des pots à l’intérieur pour les protéger des températures extrêmes. Mélanie ajoute : « Si on a des plantes comme des citronniers, des orangers ou du basilic, on peut les rentrer à l’intérieur et les placer devant la baie vitrée. Si on annonce pas mal de gel pour l’hiver, c’est assez pratique de pouvoir faire intérieur – extérieur. »
8. Profitez-en !
Une fois toutes vos installations faites, prenez le temps d’observer vos plantes, de suivre leur croissance et d’apprécier chaque étape du processus. Pour Mélanie, mettre les mains dans la terre, c’est aussi chouette qu’une séance de yoga : « Ça me connecte vraiment à la saisonnalité et à l’importance de consommer des bons produits. Si vous avez des enfants, impliquez-les ! C’est important de les connecter à la nature mais aussi de les conscientiser à manger local et de saison. Avoir fait pousser quelque chose soi-même est si valorisant et ça bouleverse complétement notre façon de consommer. Même si on n’a pas l’espace ni le temps pour être autonome en fruits et en légumes, ça vaut le coup de se lancer.» Cultiver un potager sur un balcon est à la fois accessible et enrichissant. Optez pour des plantes faciles, adaptées à votre environnement et savourez le fruit de votre travail !
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Gare à la pollution urbaine
La culture d’un potager en milieu urbain présente des défis liés à la pollution. Même si celle-ci n’est pas toujours visible, elle peut affecter la qualité des aliments cultivés. Pour minimiser les risques, il est recommandé de soigneusement laver les fruits et légumes avant consommation et d’enrichir le sol avec du compost, ce qui favorise la dégradation des polluants organiques. Par ailleurs, certaines plantes sont plus sensibles que d’autres à la pollution du sol. Il est donc recommandé de choisir ses cultures en fonction de la qualité du sol. Par exemple, les fruits et légumes-fruits, comme les tomates et les melons, sont souvent moins sensibles aux contaminants, tandis que les légumes feuilles et les herbes aromatiques ont tendance à concentrer davantage les polluants. Dans le doute, cultiver ces derniers dans des bacs ou des contenants est une option plus sûre. En ce qui concerne l’emplacement de votre potager urbain, évitez les zones proches des sources de pollution, comme les routes à fort trafic. Malgré ces défis, une culture responsable peut produire des aliments frais et sains en milieu urbain.
Bruxelles Environnement propose un guide pratique sur leur site pour aider les citadins à cultiver en ville. Vous y trouverez des conseils pour vérifier si votre sol est pollué, les risques à éviter mais aussi des méthodes pour produire dans un sol sain tout en évitant la pollution de l’air.
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