On a testé: le golf champêtre

© NICOLAS BALMET
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Sur la liste des disciplines sportives pratiquées par une belle bande de paresseux, il y a bien sûr la pétanque, les fléchettes et le billard. Et puis il y a le golf, qui nécessite autant d’effort, de souplesse et de muscles qu’une soirée devant Joséphine ange-gardien à manger des Melo-cakes.

Je répondrai évidemment aux courriers qui me scanderont que je n’y connais rien, que c’est un sport hyper-technique, super-exigeant niveau gainage et que je ne suis qu’un idiot qui n’a pas les yeux en face des (dix-huit) trous. Toujours est-il qu’il y a quelques jours, en apprenant l’existence du « golf champêtre », je me suis dit qu’il fallait absolument quitter la quiétude de mon jardin pour aller voir si l’herbe était plus green ailleurs.

Direction Julémont, au coeur du joli plateau de Herve, où la ferme de Gérard Sart accueille les golfeurs qui, comme moi, n’ont pas forcément envie de porter un polo Ralph Lauren et une casquette Nike pour se dégourdir les jambes. Dès l’accueil, je sens que ça va me plaire: en échange de 6 euros, on me prête une sorte de gros maillet en bois et une balle en cuir légèrement dégonflée. La règle du jeu me semble assez claire: faire comme Tiger Woods, mais en restant fidèle… à son envie de s’amuser. Durant tout le début du parcours, la mission se révèle assez aisée. Exactement comme au vrai golf, ça ressemble plus à une promenade qu’à un sport (oui oui, promis, je répondrai). Le décor est bucolique à souhait, ça cocote bon la campagne et j’enchaîne les trous en chantonnant « Colchiques dans les prés… » C’est plaisant comme tout.

On a testé: le golf champêtre
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Néanmoins, les choses se compliquent plus vite que je ne l’imaginais, lorsque les reliefs commencent à se faire plus vallonnés et que mes mollets se mettent à moins faire les malins. Surtout que, pour atteindre un drapeau, il faut souvent enchaîner une bonne dizaine de coups, cela sans compter les frappes qui ne touchent jamais la balle. Deux obstacles se révèlent particulièrement fastidieux: les vaches qui ne s’écartent pas d’un poil face à un potentiel swing mémorable et… euh… les dîners que les vaches ont fait transiter par leurs estomacs avant de les rendre à la terre. Autant dire que le fairway (oui, je connais les termes officiels, faut pas croire) exige quelques zigzags et qu’il vaut mieux ne pas être atteint d’entomophobie (la peur des insectes, mais là, j’avoue que Google m’a aidé) puisque les mouches se révèlent des adversaires plutôt coriaces.

On a testé: le golf champêtre
© NICOLAS BALMET

Heureusement, au terme de ce joyeux moment de dépaysement pastoral, une récompense attend les joueurs: un verre de jus de pomme bio offert par la maison, et un menu de glaces artisanales à déguster en terrasse avec les villageois du coin. Bien sûr, les golfeurs classiques ignorent de quoi je parle: leur récompense à eux, c’est un whisky 18 ans d’âge siroté au club-house du château (non, finalement, j’ai changé d’avis, je ne répondrai à aucun courrier: sorry).

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