Plongée à la recherche d’animaux étranges: Le « mouton-limace » (en images)
Cet étrange animal est capable de faire de la photosynthèse et fonctionne, en partie, à l’énergie solaire. Il peut se découvrir par la magie d’une plongée dans les eaux azur des Philippines.
La limace mouton, la Costasiella kuroshimae de son nom scientifique, vit dans les mers tropicales du Pacifique Ouest. Elle est dotée d’une capacité rarissime dans le monde des organismes multicellulaires puisque les étranges feuilles vertes qu’elle a sur le dos sont en réalité des branchies capables de réaliser la photosynthèse.
Ou pour le résumer très sommairement, cette limace fonctionne, en partie, à la lumière solaire. Si elle broute pour se nourrir, principalement de l’Avrainvillea, un type d’algue duveteuse qui pousse dans la vase ou le sable fin, elle complète son régime grâce à la puissance du soleil. Cela lui permettrait de survivre une dizaine de jours sans apport alimentaire.
Si on transposait cette capacité à l’homme, c’est comme si en mangeant une salade on avait la capacité de garder le chloroplaste, ce qui permet la photosynthèse, de celle-ci dans son système digestif. Il suffirait dès lors de se mettre au soleil pour fabriquer de la nourriture.
Si son aspect est impressionnant en photo, la limace est en réalité minuscule (7 à 8 millimètres à la taille adulte). Elle doit sa popularité à son aspect étrange et au fait qu’elle rappelle vaguement un mouton avec ces cérates – les appendices en forme de feuilles vertes sortant de la surface supérieure de son corps – qui ressemble à des touffes de laine.
Où plonger pour les trouver ? La limace-mouton a été découverte pour la première fois en 1993 sur l’île japonaise de Kuroshima. On la retrouve pourtant à divers endroits en Asie, notamment à Singapour, en Thaïlande et dans ce qu’on appelle le Triangle de Corail, une zone considérée comme l’épicentre mondial de la biodiversité marine, qui englobe les eaux de l’Indonésie, de la Malaisie, des Philippines, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et du Timor-Oriental.
Le meilleur moment pour s’y rendre est de décembre à mai, lorsque les eaux sont calmes et que la saison des typhons est terminée.
Ces étranges créatures se cachent généralement à une profondeur située entre 9 et 18 m, mais elles sont si minuscules qu’il est conseillé de se faire accompagner d’un guide local si on veut les trouver.
Inutile de rappeler qu’une plongée réussie est une plongée respectueuse des animaux qu’on observe. On veillera donc à avoir une flottabilité impeccable avant de s’élancer vers ces fascinantes bestioles.
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