Rome: nos coups de coeur en images
TEXTE : NATHALIE KOUYOUMDJIAN – PHOTOS : HEMIS.FR
Extrait du Hors Série Weekend Spécial Rome
« Au-delà du Tibre », c’est ce que signifie le nom de ce quartier, un peu à l’écart, et dont le charme vient autant de la tranquillité de ses journées que de son animation nocturne. Dominé par la colline du Janicule, son coeur bat depuis la basilique Santa Maria in Trastevere, aux mosaïques remarquables. Quartier historiquement populaire, d’où partirent plusieurs révoltes, ses ruelles s’animent en juillet pour la Festa de Noantri (la « Fête de nous autres »).
La plus grande place de Rome marque l’emplacement d’un ancien stade romain, dont elle reprend la forme de la piste. Elle fut ensuite rénovée par la volonté du pape Innocent X. C’est ainsi que la fontaine des Quatre-Fleuves, réalisée par Le Bernin, vit le jour. Elle est entourée de la fontaine du Maure (photo), dont la statue centrale est aussi une oeuvre du Bernin, et de la fontaine de Neptune.
On le connaît sous le nom de château Saint-Ange, mais le bâtiment fut à l’origine un mausolée, construit pour Hadrien et sa famille. Transformé en forteresse par Aurélien en 270, il deviendra successivement caserne, prison, et enfin propriété des papes, qui y aménagent des appartements somptueux. Son nom rappelle l’apparition de l’archange Michel au pape Grégoire le Grand.
Cette tête, représentant l’empereur Constantin est énorme (1,75 mètre de hauteur), tout comme l’était la statue dont elle est issue et dont il ne reste aujourd’hui que des morceaux, retrouvés dans la basilique de Maxence et Constantin. Considéré comme le premier empereur chrétien, Constantin mit fin aux persécutions contre les chrétiens et signa, en 313, l’édit de Milan, qui établit la liberté de culte.
Dans le plus grand jardin public de Rome, sur les hauteurs du mont Janicule, se dresse un magnifique édifice baroque : la Villa Doria Pamphilj. Lorsque Giambattista Pamphilj devint pape sous le nom d’Innocent X, la famille Pamphilj demanda à Alessandro Algardi d’agrandir et d’embellir la villa. L’architecte entreprend alors la construction du Casino del Bel Respiro (photo) entre 1645 et 1647.
Dans ce parc, jets d’eau, fontaines et statues reflètent toute l’ingéniosité et la créativité du XVIe siècle italien. Inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, les jardins de la Villa d’Este, typiquement Renaissance, ont ensuite influencé l’agencement des espaces verts dans toute l’Europe. La villa, située à Tivoli, près de Rome, a accueilli nombre de personnalités, dont Franz Liszt et Montaigne.
Située sur le Pincio, la Villa Borghese fut aménagée au XVIIe siècle par Scipion Borghèse, neveu du pape Paul V. Il fit appel aux artistes les plus célèbres de son époque : Le Bernin, Le Caravage, Rubens ou Le Guerchin. La villa et la collection qu’elle enfermait furent vendues à l’État italien en 1901. Les oeuvres sont aujourd’hui rassemblées dans le casino (photo), connu sous le nom de Galleria Borghese.
Le Tibre, le pont Saint-Ange et la Via della Conciliazione, bordée de réverbères en forme d’obélisque, qui conduit à la basilique Saint-Pierre de Rome. De nuit, la carte postale vaut le détour.
A-t-elle jamais parlé ? Selon la légende, cette « bouche de la vérité » happait la main de ceux qui mentent… Placée sous le porche de l’église Santa Maria in Cosmedin, elle représente le dieu Océan, avec deux cornes de taureau, et servait surtout… de plaque d’égout !
Sur la Piazza della Minerva, l’obélisque date du VIe siècle avant Jésus-Christ. Retrouvé dans le jardin du monastère de Santa Maria sopra Minerva, il fut rapporté d’Égypte. Mais l’éléphant qui le porte, symbole de piété et d’intelligence fut commandé au Bernin ; son école le réalisa en 1667. « Il appartient à une âme forte de porter l’immuable connaissance », indique le socle du monument.
L’une des plus vastes places de la ville, aménagée par Giuseppe Valadier, compte un obélisque en son centre, deux fontaines monumentales à ses extrémités et plusieurs églises. Un escalier permet de rejoindre la colline du Pincio, qui offre un beau panorama sur la place, jusqu’au Vatican.
Depuis 1803, et sur la volonté de Napoléon Bonaparte, l’Académie de France à Rome occupe la Villa Médicis, un palais situé sur la colline du Pincio. En plus de l’accueil de ses résidents, la Villa Médicis s’ouvre aujourd’hui vers le public, proposant expositions et visites guidées de la villa comme de ses jardins, qui s’étendent sur près de 8 hectares. Depuis le belvédère, la vue est simplement grandiose.
C’est la mémoire de Giordano Bruno, moine hérétique brûlé sur cette place en 1600, que cette statue célèbre. Dans le passé, la Piazza Campo de’ Fiori fut aussi bien un lieu de fêtes pour les Romains que le théâtre d’exécutions. Aujourd’hui, elle s’anime chaque jour, d’abord pour le marché alimentaire, puis pour le marché aux fleurs.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici