Les estaminets bruxellois, leur histoire et leur rôle social

Le Petit Lion, estaminet typique dans les Marolles © Belga Image

L’histoire des estaminets bruxellois et leur rôle social sont au menu de la dernière publication de BruxellesFabriques, l’association défendant le patrimoine industriel et social dans la capitale. « Le microcosme social que représentent ces cafés est bien rendu dans ce livre », a commenté le bourgmestre Philippe Close qui a préfacé l’ouvrage de 175 pages.

« Il ne s’agit pas de voir une Bruxelles nostalgique. C’est une ville en évolution, mais qui a ses racines et une histoire », poursuit M. Close qui confie « ne pas avoir pour habitude de fréquenter les cafés pour étancher sa soif », mais apprécier toujours ces endroits de convivialité.

Le lieu retenu pour présenter l’ouvrage à la presse mercredi n’a pas été choisi par hasard. « Le Petit Lion », situé au coeur des Marolles, constitue un excellent représentant de la classe étudiée. Cathy, qui a passé plus de trois décennies à la tête du café, a récemment arrêté son activité, mais l’exploitation a été reprise depuis et l’endroit accueille une clientèle plus jeune le week-end. Philippe Close indique avoir découvert l’endroit sur conseil de Freddy Thielemans. L’actuel bourgmestre déplore la disparition des petits cafés, « ces lieux de rencontres si importants », et constate que lorsque de nouveaux cafés voient le jour, bien souvent, les gérants essaient de recréer une ambiance d’antan. « Comme s’ils étaient là de longue date. »

L’horeca en général, encore aujourd’hui, constitue par ailleurs un secteur à réguler. L’interaction des établissements avec leurs environs directs est cruciale en milieu urbain, estime M. Close. Les cafés sont étroitement liés à l’activité brassicole dans son ensemble.

La publication du livre intervient justement alors qu’un projet d’envergure relatif à la bière, le Belgian Beer World, doit ouvrir à la Bourse. « Le permis doit être délivré fin septembre. Il vaudra pour l’ensemble du bâtiment, soit une surface de 12.000 mètres carrés dont 3.500 sont prévus pour le centre d’expérience sur la bière belge », a précisé mercredi Philippe Close, qui entrevoit une ouverture en 2020 voire 2021. Estaminets et cafés. Histoires bruxelloises est coordonné par un trio d’archivistes et d’historiens, Thérèse Symons, Sylvie Lefebvre et Yannick van Praag. Il est le résultat de deux années de travail et doit encore être traduit en néerlandais et en anglais. L’ouvrage est disponible dans les librairies bruxelloises et auprès de BruxellesFabriques au prix de 25 euros.

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