Les produits bio font un carton en Belgique, mais qui les consomme le plus?

Les produits issus de l’agriculture biologique sont de plus en plus consommés en Belgique mais, au quotidien, ils peinent encore à convaincre toutes les couches de la population. Ils sont populaires surtout chez les personnes isolées ou dans les familles au portefeuille fourni, ressort-il d’un rapport sur l’agriculture biologique publié par l’administration flamande.
Les Belges ont consacré l’an dernier 514 millions d’euros à l’achat de produits bio (en ce compris non alimentaires), soit une hausse considérable de 18% par rapport à 2014, a calculé le bureau d’étude GfK. C’est le plus grand bond en un an: la différence était de seulement +4% entre 2013 et 2014.
La proportion de ménages belges touchés par le bio reste stable, à 88%. La hausse des dépenses s’explique donc par une fréquence d’achat plus élevée.
Toutefois, seuls 9% des ménages achètent des produits bio toutes les semaines. Si l’on s’intéresse aux dépenses en produits bio alimentaires uniquement, la hausse s’élève également à 18%, à comparer à une croissance d’à peine 1,1% bio et non bio confondus.
Bruxelles est de loin la Région dans laquelle cette augmentation est la plus notable (+47%, contre +11% en Flandre et +18% en Wallonie).
En chiffres absolus, les familles aisées avec enfants et les retraités fortunés sont les plus gros consommateurs. Ensemble, ces deux groupes sont à l’origine de la moitié des dépenses en produits alimentaires bio, alors qu’ils ne représentent que 39% de la population.
Proportionnellement à l’ensemble de leurs dépenses, les personnes isolées de plus de 40 ans sont celles qui en consacrent la plus grande part à l’achat de nourriture bio (4%), à l’inverse des familles avec enfants à faibles revenus (1%).
Les supermarchés classiques restent le principal canal de distribution (41,8%), mais ils perdent du terrain notamment au profit des magasins spécialisés (33%).
En moyenne, les produits alimentaires bio frais sont un tiers plus chers que leurs équivalents conventionnels. Malgré leur succès grandissant, leur part de marché ne s’élève qu’à 2,7%.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici