The Lodge à Bruxelles « pour se faire plez' »

Bruxelles a la tête dans le béton ? Pas du côté de Watermael-Boitsfort, où la ville coule des jours heureux.

Bruxelles a la tête dans le béton ? Pas du côté de Watermael-Boitsfort, où la ville coule des jours heureux. Comme son nom le laisse présager, la rue des Pêcheries se présente comme un petit coin tranquille bordé par l’un de ces étangs qui ne font pas de vague.

Avec un sens inné du bon spot, The Lodge domine ce point d’eau de la tête et des épaules, plantant un décor bucolique bien senti. Soulignée par des dentelles de bois, la belle bâtisse en jette. Idem pour les deux niveaux de la terrasse se faufilant parmi les arbres, entre ombre et lumière.

Déjouant toutes les prévisions météo, le soleil est de la partie. L’astre qui brille ravit la clientèle hétéroclite qui, comme elle le dit, est là  » pour se faire plez’ « . Au son d’un merle particulièrement lyrique, un serveur aimable dépose le tableau noir des suggestions sur une chaise. C’est à même celles-ci qu’on pioche.

D’abord, un produit de saison brut qui fait toujours plaisir, d’excellents maatjes à 12 euros. Bien vu : la préparation ne lésine pas sur les oignons. Le plat arrive ensuite dans un timing parfait qui prouve à quel point l’équipe est rodée. Il s’agit d’un blanc de volaille au chèvre et pesto rouge (16 euros). On l’entend d’ici, le chef Christian Constant aurait dit :  » C’est savoureux, c’est gourmand, c’est malaing !  » et il aurait eu raison. La préparation au chèvre apporte la fraîcheur nécessaire au poulet et, surtout, l’empêche de tomber du côté obscur de la volaille, c’est-à-dire la sécheresse. Les légumes qui accompagnent sont justes, quelques feuilles de roquette relevant le tout. Perso, on n’aurait pas ajouté les croquettes mais au vu de la quantité de frites commandées par les autres tables, il est clair que le chef connaît son audience.