Atomik, la vodka de Tchernobyl

© belga
Stagiaire Le Vif

Une équipe de chercheurs a produit une bouteille de vodka avec des céréales de Tchernobyl. Cette vodka pourrait changer l’avenir de la région.

Jim Smith, professeur de l’Université de Portsmouth, considère l’Atomik comme « la bouteille d’alcool la plus importante du monde ». Le nom du distillat n’est pas choisi par hasard. L’Atomik est la première vodka produite avec de l’eau et des céréales de la région de Tchernobyl, où l’accident nucléaire a eu lieu en 1986.

Après un rapport de l’Université de Portsmouth, la radioactivité a été mesurée dans les grains cultivés pour le projet de recherche, mais les chercheurs ne détectent plus aucune trace radioactive dans l’alcool après le processus de distillation. Les tests ont été effectués par deux laboratoires britanniques ainsi que par un institut ukrainien et un laboratoire indépendant de vin et d’alcool.

Pour l’instant, il n’existe qu’une seule bouteille d’Atomik mais Smith pense que « cette bouteille pourrait aider les communautés dans et autour de la zone abandonnée à se remettre sur pied économiquement. » Depuis l’accident nucléaire, une zone d’exclusion est établie dans un rayon de 30 kilomètres autour du site de l’ancienne centrale nucléaire. Dans cette zone, l’agriculture commerciale est encore interdite aujourd’hui. Des milliers de personnes habitent encore dans ce terrain abandonné, un sur deux est au chômage. Le but des recherches de l’équipe anglo-ukrainienne est d’indiquer quand il sera de nouveau possible de cultiver des céréales à Tchernobyl.

La vodka n’est que la première étape. Les chercheurs ont prévu de fonder l’entreprise « The Chernobyl Spirit Company » pour produire la vodka Atomik l’année prochaine dans une quantité de quelques centaines des bouteilles. Les habitants vont recevoir 75 pourcent du profit.

La première bouteille est présentée couchée sur de la paille dans une boîte en bois. L’étiquette montre un sanglier qui se balade dans un champ de plantes céréalières. Si les chercheurs s’adressent à un public de grandes villes ayant un pouvoir d’achat élevé, ils pourraient avoir du succès grâce au battage médiatique actuel sur la région, causé par la mini-série « Tchernobyl » de Sky. La série traite fictivement des événements d’avril 1986 pendant et après la catastrophe à la centrale nucléaire.

Greta Pralle

Source: F.A.Z.

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