Brasserie St.Bernardus : un « mythe » à l’étranger

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La grande fête ne se fera qu’en 2022, mais c’est bien cette année que la brasserie St.Bernardus à Watou (Flandre occidentale) souffle ses 75 bougies. Sa naissance est étroitement liée à une célèbre abbaye trappiste située à une dizaine de kilomètres: Westvleteren.

C’est en effet la communauté monastique qui a sollicité Evariste De Koninck, un fromager de la région, pour brasser la bière Sint-Sixtus dont le succès était croissant à l’époque. En 1946, M. De Koninck signe un contrat de licence pour la production de cette trappiste, ce qui marque les débuts officiels de la brasserie St.Bernardus.

Au début des années nonante cependant, les moines mettent fin à cette collaboration et rapatrient la production au sein de leur abbaye afin de pouvoir bénéficier du label référençant les produits authentiques trappistes. « A la brasserie St.Bernardus, c’est la désillusion. La quantité de bière produite retombe de 15.000 à moins de 8.000 hectolitres », lit-on dans un livre édité à l’occasion du 75e anniversaire.

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Le propriétaire actuel, Hans Depypere, entre alors dans la danse. Cet entrepreneur de Waregem met la main sur la brasserie en 1998. En un peu plus de vingt ans, il a fait grimper la production annuelle à 45.000 hectolitres dont une petite moitié est exportée dans 77 pays. Quelque 60% de cette production sont consacrés à la St.Bernardus 12 qui est la bière que la brasserie produisait à l’époque pour le compte de la communauté de Westvleteren. Aujourd’hui, les deux bières sont différentes. Mais comme la Westvleteren reste toujours difficile à obtenir, certains se plaisent à rappeler au grand public la collaboration passée entre l’entreprise laïque et l’abbaye. Et les ventes du produit phare de St.Bernardus de grimper en flèche…

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Pour Hans Depypere, le succès de sa société ne s’explique cependant pas uniquement par cette histoire commune. « Le plus important est d’avoir une vision et d’essayer d’assurer une production de qualité. Seule la bonne bière se vend. St.Bernardus est devenu un mythe à l’étranger et ce ne serait pas le cas si nous ne brassions pas de bonnes bières », explique le responsable. « Nous n’allons pas investir huit millions d’euros l’an prochain dans une nouvelle ligne d’embouteillage si nous ne croyons pas en nos produits », ajoute-t-il.

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Cet investissement s’ajoute aux 5 millions d’euros qui ont permis d’inaugurer en 2018 un bâtiment flambant neuf, abritant plusieurs espaces de réunion, une boutique et un bar, installé au sommet de l’édifice et qui offre une vue panoramique sur Watou, le Heuvelland et la Flandre française.

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