Comment bien choisir son vin ?

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Ou petite initiation pour les nuls. Voici quelques astuces qui vous permettront de briller lors des dîners et de gagner du temps dans le rayon vin.

Avant tout, il est important de bien choisir son vin. Pour cela le décryptage de l’étiquette, en quelque sorte la signature du vin, peut déjà vous en dire long sur le vin que vous vous apprêtez à acheter. Les principales informations à retenir sont le nom (du vin ou du château), l’AOC (la localité d’où vient le vin), l’identification du producteur ou de l’embouteilleur.

Souvent l’étiquette est illustrée par un château ou un blason et est accompagnée d’un nom qui est celui de l’exploitation vinicole ou un nom commercial. Plus que l’image, on doit surtout être vigilant sur le nom. Il existe des variantes subtiles qui peuvent induire en erreur, surtout si l’appellation en question est renommée. C’est pourquoi il est important de vérifier la dénomination exacte.

Dans certains cas, il s’agira d’un second vin, un vin issu de parcelles plus jeunes et qui n’a pas la puissance ni la complexité du « premier vin ». Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’on soit dupé puisque les prix sont à l’avenant. Un second vin dans un bon millésime peut même se révéler être meilleur qu’un premier vin dans un moins bon millésime.

Au-delà du nom et du cru ou de l’AOC, ce qu’il faut surtout regarder c’est le millésime. Ce dernier est d’une importance capitale dans la qualité d’un vin. Ce critère est particulièrement marqué pour les vins de Bordeaux puisque chaque année a sa propre personnalité. Le millésime correspond à l’année de la récolte et de production du vin et doit être composé à hauteur de minimum 85% de raisin de la même année. Pour les bordeaux, il existe un moyen mémo technique simple pour savoir quelles années sont de bon millésime. Toutes celles qui finissent par 5 ou 0 soit 2000, 2005, 2010. Cependant, pour les bordeaux rouges, on peut aussi retenir le millésime 2009 qui est une bonne année ainsi que ceux de 2003 et 2008 qui ne déméritent pas. Pour les blancs on peut aussi signaler les millésimes 2004 et 2007. Dernière finesse : à chaque année ses terroirs. Mieux vaut miser sur ceux de la Rive droite (pomerol, saint-émilion) pour 2007 et sur ceux de la Rive gauche (graves, médoc…) pour 2008.

6 grandes familles


Il existe 6 grandes familles dans les vins de bordeaux : Bordeaux et Bordeaux supérieur, Côtes de Bordeaux, Médoc et Graves, Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac, les vins blancs secs et les vins blancs d’or. À côté des familles, il existe aussi les termes Cru bourgeois, Cru classé, Crus artisans, Grand cru classé et les vins des caves coopératives. La notion de cru reconnaît la valeur d’un sol, le goût des vins, sa qualité et son originalité. Expliquer les différences entre les différents crus est complexe et mériterait un article à part entière. Sachez néanmoins que le Bordeaux supérieur est gardé un an de plus dans les caves du vigneron et que le Cru bourgeois est souvent d’un excellent rapport qualité-prix. Dernier détails qui peut vous guider par rapport au cru : les vins de la rive droite sont dans leur grande majorité composé à 80% de merlot (et donc plus rond en bouche) alors que ceux de la rive gauche sont eux composé à 70% de sauvignon (et donc plus tannique).

La mention mise en bouteille au château veut dire que le vin a été embouteillé sur le lieu de production et par le vigneron. Un vin peut aussi être mis en bouteille par une coopérative. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il s’agisse de vin de moindre qualité, ce sont seulement différents viticulteurs qui se sont assemblés en coopérative pour créer un vin. A contrario, les mentions grand vin, sélection personnelle, réserve personnelle, cépages nobles ou encore élevés en fût ne sont pas des gages de qualités.

On a beaucoup critiqué les différentes médailles qui ont fleuri sur les bouteilles. Si ces dernières ne sont pas une garantie d’un vin d’exception, les vins médaillés ne se révèlent en revanche que très rarement une mauvaise surprise. Par contre, lors du choix, on doit veiller à ce que la date indiquée sur la médaille et le millésime du vin soient identiques, et ce afin de s’assurer que c’est bien ce millésime en question qui a obtenu la médaille d’or.

Malgré tous ces conseils, il n’y en a qu’un qui reste de mise, et ce peu importe les circonstances : c’est en goûtant les vins que l’on découvre celui que l’on aime.

M.L.

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