Flamboyant El Pica Pica au cSur de la Cité Ardente

Entre épicerie fine de cosmétiques insolites et nouvelle gare futuriste, entre Grand Curtius et patrimoine gourmand liégeois, il est un restaurant des plus flamboyants dans la célèbre Cité Ardente.

Entre épicerie fine de cosmétiques insolites et nouvelle gare futuriste, entre Grand Curtius et patrimoine gourmand liégeois, il est un restaurant des plus flamboyants dans la célèbre Cité Ardente. Un de ces restaurants dont le bouche à oreille fait davantage le succès que toute médiatisation. N’empêche, tout le plaisir de vous conseiller cette délicieuse table est pour moi, chroniqueuse gastronomique définitivement conquise, ou plutôt reconquise (j’y étais déjà à ses débuts, il y a 8 mois), une joie non dissimulée tant les talents nichés dans cette petite maison historique du vieux Liège sont jubilatoires. De l’histoire parlons-en, justement. Un peu, beaucoup, passionnément avec, au départ, le dynamisme de Ramon Rodriguez qui possède déjà le petit restaurant espagnol Olé Olé. Un restaurant situé dans le quartier historique, certes mais néanmoins dans une rue un rien oubliée. Les talents de Ramon lui auraient-ils aussi donné le don de la vision à long terme ? Fort probablement, car très vite il décide de transformer Olé Olé en vrai resto trendy en s’adjoignant les services de son ami (et non frère) Sabino Rodriguez et de s’associer au jeune et déjà très émérite chef Sebastian Cassart. Ce dernier n’étant autre qu’un ancien de l’Héliport, de l’Eau Vive et même de Couvert Couvert. Pourtant malgré ce passage dans de notoires étoilés, Sebastian va créer ici une cuisine d’un tout autre genre : une cuisine de tapas, mais de tapas gastronomiques. Et tout de suite, la qualité des produits, la créativité et la variété des mets au rapport qualité-prix incomparable, vont conquérir le Tout-Liège gourmet. Moi aussi par la même occasion avec, l’autre soir, un menu digne de … ce que imaginez tous ! Une idée ? Les tapas « signature » (47 €) suggérant filet de maquereau snacké, guacamole de courgettes vertes et gaspacho. Sushi de thon rouge. Croquette de queue de boeuf, mousseline de céleri rave. Coquille St-Jacques à la plancha sur émulsion de potimarron. Topinambours et asperges vertes en cocotte, rape de truffe noire d’hiver, beurre aux graines de coriandre. Risotto aux pousses d’épinards, veau croustillant, copeaux de Bellota, homard tiédit. Entrecôte de boeuf de Salers à la plancha, jus de cresson, raviole de King Crabe, fondue de tomates aux grattons. Gâteau au chocolat au lait façon Forêt-Noire. Espuma de fromage blanc, gelée d’agrumes, sorbet samba. Aujourd’hui, le soir venu, plus aucune table n’est libre sans réservation et les amis continuent de plus belle à se refiler la bonne adresse comme étant la meilleure table actuelle dans la Cité Ardente. Du coup, c’est toute la rue qui prend un coup de neuf et la réputation d’être un nouveau et futur Montmartre liégeois. Et ce n’est pas moi, qui ai jeté un coup d’oeil chez les voisins (restaurant Danielli rénové par Antoine Pinto ; magasins de déco design et autres anciennes épiceries italiennes et polonaises) qui m’en plaindrai, que du contraire. A votre tour, ne soyez pas le dernier à y aller et n’hésitez pas à réserver votre table mais aussi votre chambre, puisque El Pica Pica a aussi un petit hôtel de charme à son actif !

Joëlle Rochette

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