L’ail noir

La food mania ambiante – émissions de télé, multiplication des guides, cours de cuisine à gogo… ne me dites pas que vous n’avez rien vu passer ? – engendre une série de conséquences collatérales.

La food mania ambiante – émissions de télé, multiplication des guides, cours de cuisine à gogo… ne me dites pas que vous n’avez rien vu passer ? – engendre une série de conséquences collatérales.
Parmi celle-ci, on peut observer un changement de paradigme quant à l’apéro, ce moment entre amis qui précède un dîner.

Aujourd’hui – du moins si l’on veut être en phase avec le goût du jour – plus question d’étaler toute une série de produits sur la table basse. Qui sont ces nouveaux exilés ? Les chips, à n’en pas douter. Si elles sont tolérées du bout des lèvres dans des versions originales de type romarin ou vinaigre balsamique, servir des modèles de base – sel, paprika, pickels ou fromage qui fait sentir les doigts – risque de vous faire passer à tout jamais dans la catégorie  » ringards de la table  » auprès de vos amis. Inutile de dire que cet avertissement vaut également pour les saucissons industriels, les cubes de fromage et autres biscuits salés. Pour faire corps avec l’époque, il faut désormais se donner du mal : bouchées dégustation, mini-terrines ou feuilles de vignes home made. Pas envie de suer en cuisine ? Une solution consiste à étonner tout le monde en proposant un produit d’exception. En ce moment, un petit truc qui fait un maxi effet, c’est l’ail noir. Cet ail venu du Japon n’a rien à voir – ou si peu – avec celui qu’on a l’habitude de travailler chez nous. Originaire de la région d’Aomori, il est obtenu en le laissant confire entre 45 et 60 jours dans une eau de mer de très grande pureté puisée à 80 mètres de profondeur. Le résultat est carrément bluffant en ce qu’après cette fermentation l’ail possède une texture modifiée qui le rapproche de l’abricot ou du pruneau. Tout-à-fait digeste, il se mange tel quel – by the way, sans additif, ni conservateur. En bouche, on est surpris par un goût développant une pointe d’acidité balsamique. Au Japon, on lui prête plein de vertus diététiques : lutte contre l’excès de lipides dans le sang, antioxydant, diminution de l’hypertension artérielle… Joli bilan, non ?

MV

On peut trouver l’ail noir dans certaines épiceries japonaises. Par exemple, le Tagawa store, 119, chaussée de Vleurgat, à 1050 Bruxelles. Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 19h. Tél. : 02 648 59 11.

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