Le Belge prêt à manger de la viande « cultivée », c’est à dire issue de cellules souches

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Les Belges semblent avoir une vision a priori plutôt positive quant à la possibilité de voir débarquer dans les rayons des magasins puis dans leurs propres assiettes de la « viande cultivée », soit de la viande obtenue via des cellules souches et qui ne provient donc pas d’un animal abattu. C’est le constat dressé par un sondage Ipsos commandé par l’association de défense des animaux Gaia.

Un échantillon représentatif de la population belge de 18 ans et plus, de 1.001 personnes, a été interrogé fin janvier, en ligne, quant à sa consommation de viande et de substituts de viande, et sa perception de la viande cultivée, de la vraie viande, donc, mais issue d’un laboratoire et non d’une carcasse.

42% des répondants ont, alors que ce produit n’est pas encore commercialisé aujourd’hui, indiqué avoir une première impression positive ou très positive quant à cette évolution, et près de quatre Belges sur 10 (39%) indiquent même se voir acheter un tel produit s’il est proposé au même prix que la viande de nos jours. « Une telle acceptabilité, une telle adhésion, pour un produit que l’on ne trouve même pas encore en magasin, pour nous c’est très positif », commente Michel Vandenbosch, président de Gaia.

Celui-ci se réjouit aussi que de nombreux Belges affichant un esprit positif et curieux vis-à-vis de la viande cultivée le justifient via un souci de bien-être animal: plus besoin d’abattre une bête pour s’offrir un steak. La préoccupation environnementale est également régulièrement citée par les répondants.

Actuellement, selon Gaia, ce sont principalement dans des start-ups aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et en Israël que la recherche avance dans le domaine de la viande cultivée. « Selon les sources, on parle d’une commercialisation possible dans trois ans, dans cinq ans, dans 10 ans. Ce qui est sûr, c’est que cela va arriver dans quelques années », explique Michel Vandenbosch, résolument enthousiaste à cette idée.

Il estime d’ailleurs qu’en Belgique, les chercheurs et les autorités ont tout intérêt à « ne pas rater le train » du développement de cette viande de laboratoire, qu’il voit comme une solution d’avenir.

A noter que dans le sondage Ipsos, très peu de Belges ont déclaré être végétarien ou végétalien: respectivement 1 et 0,2% de l’échantillon. La consommation de viande, même ponctuelle, semble plutôt bien ancrée, surtout chez les hommes et chez les Wallons, en premier lieu pour une question de goût (66%).

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