Le chef français étoilé Guy Martin accusé de « viol et agression sexuelle »

Le chef Guy Martin aux obsèques de Mireille Darc en 2017

Une enquête préliminaire a été ouverte pour « viol et agression sexuelle » contre le chef étoilé français Guy Martin suite à la plainte d’une cheffe d’entreprise qui l’accuse d’avoir commis ces faits en 2015, ce qu’il conteste, a indiqué mercredi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.

La plaignante, Florence Châtelet Sanchez, a été entendue pendant quatre heures vendredi par les policiers du commissariat parisien dans lequel elle a déposé plainte, selon son avocate, Me Vanessa Zencker. L’enquête a été ouverte le même jour, a précisé le parquet.

Selon le quotidien Libération, qui a révélé la plainte, Mme Châtelet Sanchez accuse le chef étoilé de l’avoir agressée sexuellement en février 2015 lors d’un rendez-vous professionnel dans le restaurant gastronomique le Grand Véfour, situé dans le centre de Paris.

« D’un point de vue personnel, elle n’a pas pu (déposer plainte) tout de suite, elle ne se considérait pas comme victime », a expliqué à l’AFP Me Zencker. « Après une longue période de déni » et encouragée par la vague de dénonciations des violences sexuelles avec le mouvement #Metoo, elle a décidé d’entamer une procédure judiciaire, a-t-elle ajouté.

Contacté par l’AFP, Guy Martin « conteste formellement les accusations portées contre lui, comme il l’a déjà fait lorsqu’elles ont été avancées pour la première fois », précisant n’avoir « aucune information sur le dépôt d’une plainte et pas de commentaire à faire ».

Les faits se sont produits lors de « la première rencontre » entre Guy Martin et la plaignante, à la tête d’une entreprise qui fournit « des produits de très haute qualité à des chefs » et qui approvisionnait à l’époque deux restaurants de M. Martin, a relaté Me Zencker. Mme Châtelet Sanchez était alors en négociation avec le chef multirécompensé pour livrer un troisième restaurant de son groupe, a ajouté son avocate. « Juste après, il y a eu des sanctions financières, il n’y a plus eu de relations commerciales », a observé Me Zencker, estimant qu' »il y a un certain nombre de faits qui donnent du crédit au récit de la victime ».

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