Le mystère des auréoles de café résolu

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La prestigieuse revue scientifique britannique Nature consacre sa couverture à ce problème, avec en perspective des applications permettant d’obtenir des encres ou peintures s’étalant de façon uniforme.

Lorsqu’une goutte de café macule une surface, une fois le liquide évaporé, il reste une auréole brun foncé sur le pourtour. Partant de cette constatation familière, des chercheurs de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) ont compris que la forme des particules en suspension dans le café, ou tout autre liquide, joue un rôle déterminant dans leur accumulation sur les bords d’une tache. Si elles sont sphériques comme dans le café, elles vont s’accumuler à la périphérie de la tache et y rester, produisant l’auréole caractéristique.

« Mais si on change la forme des particules en solution, l’effet auréole de café disparaît et on obtient une couche uniforme », explique Peter Yunker, principal auteur de l’étude publiée mercredi dans Nature.

Des particules de formes allongées ou ellipsoïdales se comportent différemment des rondes parce qu’elles ne sont pas affectées de la même façon par la tension de surface à l’interface entre air et liquide. Un effet qui peut s’observer dans le bol du petit déjeuner avec de légers flocons de céréales.

« S’il n’en reste que quelques uns, ils vont s’agglomérer au milieu du bol, à cause de la tension de surface du lait », précise le chercheur.

Cette tendance à s’agglomérer modifie la façon dont les particules se répartissent au sein de la tache.

Lorsque des particules de forme allongée atteignent le bord d’une goutte de café, elles ne s’y accumulent pas de façon aussi dense que le font les particules sphériques. Une fois l’évaporation terminée, toute la surface peut être recouverte de façon uniforme par le dépôt.

D’où l’idée, avancée par les chercheurs, d’ajouter des particules ellipsoïdales à une solution pour obtenir des encres d’imprimante, peintures ou autres produits se répartissant de façon parfaitement uniforme en film mince sur une surface.

« Dans certains cas, il suffit d’une petite quantité d’ellipsoïdes pour changer la façon dont les particules se déposent quand elles sèchent », relève dans un communiqué Arjun Yodh, responsable du groupe de chercheurs.

avec Belga

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