Les Beaujolais nouveaux sont là et montent enfin en gamme

Jeudi 15 novembre, la célébration du Beaujolais nouveau, tradition française unique grande fête populaire internationale dédiée au vin, aura un goût tout particulier. © Belga Image

Les Beaujolais nouveaux vont être débouchés dans la nuit de mercredi à jeudi à Beaujeu, capitale du vignoble, dans le centre-est de la France, où l’on annonce une « montée en gamme » d’un vin primeur souvent mal considéré.

Les festivités se poursuivront ensuite, comme chaque 3e jeudi de novembre, en France et ailleurs dans le monde, du Japon aux États-Unis en passant par la Chine, la Belgique ou le Brésil où des bouteilles ont été acheminées. « On aura encore sans doute cette année une légère érosion de nos ventes mais on n’a plus de prix cassés et on note une montée en gamme. Notre stratégie commence à payer », explique à l’AFP Dominique Piron, président d’InterBeaujolais. Depuis l’an dernier, le secteur prend soin de parler des « Beaujolais nouveaux » et non plus du Beaujolais nouveau, pour mettre l’accent sur la qualité. « Les Japonais, qui sont notre premier client (hors de France) avec environ six millions de bouteilles par an, veulent plus de diversité », souligne-t-il. Les vignerons misent aussi sur la « bistronomie »: « il y a une jeune génération de restaurateurs qui sont preneurs car nos vins sont abordables et faciles à assortir en cuisine », explique Dominique Piron. Après la folie des années ’80, les ventes de Beaujolais nouveau ne cessent de reculer depuis une quinzaine d’années. En 2016, il s’est vendu 25,2 millions de bouteilles, soit 500.000 de moins qu’en 2015. Le millésime 2017 s’annonce « coloré, fruité » après une récolte en repli d’environ 30%, les vignes ayant souffert cette année du gel, puis de la grêle et enfin de la sécheresse.

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