Les fruits à coque, autres victimes du coronavirus

La crise du coronavirus n’en finit plus d’avoir des conséquences sur les différents secteurs marchands. Après avoir impacté le marché du rouge à lèvres, devenu plus dispensable avec le port du masque généralisé, le télétravail et la raréfaction des relations sociales, c’est au tour des noix et autres amandes d’accuser le coup. En cause: la baisse, ou plutôt la chute de la demande des compagnies aériennes, mais aussi dans les bars, alors même que la récolte s’avère excellente. Résultat, des prix au plus bas.
C’est le Financial Times qui épingle ce nouvel impact de la pandémie de coronavirus: même si au début les citoyens ont rempli leurs placards de fruits secs, les mesures de confinement ont eu pour conséquence la chute des prix des noix et amandes. En effet, l’offre est devenue excédentaire sans les achats des compagnies aériennes et établissements horeca, les plus gros marchés pour ces fruits à coque.
u003cstrongu003e80% de la production mondiale provient des USA, et le prix moyen y a chutu0026#xE9; de 40 % cette annu0026#xE9;e, atteignant des niveaux jamais vus depuis dix ans. Celui des noix serait en baisse de 18% tandis que pour les noix de cajou, le prix aurait baissu0026#xE9; de 10 %. u003c/strongu003e
Parallèlement, le printemps particulièrement doux et les excellentes conditions de floraison ont conduit à une récolte abondante, si ce n’est record. Or, les producteurs américains d’amandes n’ont qu’une idée en tête, écouler leurs stocks, eux qui ont encore leurs entrepôts remplis de fruits bruts et transformés. Et des contrats signés pour des livraisons postposées.
Un autre facteur réside dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Cette dernière, un des principaux pays importateurs de fruits à coques américains, aurait décidé de limiter ses grignotages de denrées produites sur le sol étasunien, et ainsi fait chuter les importations d’amandes de 23%, de pistaches de 38% et de noix carrément de 63 %.
Il est à espérer pour les producteurs que ces prix au plus bas relancent la consommation, et que le coronavirus n’ait pas la peau de l’apéro, moment de grignotage par excellence de ces noix.
(Source le Financial Times)
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