Où il est question d’une auberge de campagne et d’un chef qui préfère la compagnie des arbres à celle des hommes.
Ambiance monts de Flandre et fermette néo-rustique en L pour cette adresse dont le nom sonne comme la confession d’un aspirant solitaire… ayant retrouvé ses racines.
Contre le mur, une vieille bicyclette, une cage à oiseaux et quelques vieux casiers à bières. A l’intérieur, un feu ouvert, une pompe à bière en faïence et une atmosphère emplie de rusticité. On fait le voyage pour retrouver une vieille branche de campagne, Christophe Scherpereel, chef désormais exilé loin du bruit et de la fureur.
Exceptionnellement, c’est Scherpereel lui-même qui accueille en salle. Un peu comme ces ermites coupés du monde depuis trop longtemps qui broient la main en la serrant, il oscille entre sollicitude emphatique et oubli du b.a.-ba du contact social.
Sa cuisine, coupée de toute émulation urbaine, évolue vers l’épure. Du produit et encore du produit. Rivé à la saison, le menu du marché à 17 euros (symptomatique : il était à 18 euros il y a deux ans) mêle, en entrée, tartare de maquereau et vinaigrette aux asperges. Même refrain de simplicité et de fraîcheur pour le carrelet réduction de soupe de poisson et jardinière de légumes oubliés. La belle maîtrise s’étend jusqu’au sablé breton aux fraises.
Cet éloge du juste trouve écho dans la carte des vins avec des signatures telles que : Jean-Claude Bessin, Alain Chavy ou l’omniprésent Elian Da Ros.
932, route d’Eecke, à 59114 Terdeghem. Tél. : +33 3 28 49 79 49. Ouvert de midi à 14h30 et de 19h à 21h30 uniquement le vendredi et samedi soir. www.aupresdemonarbre.fr
MV
