Pâtisserie canine: des menus pour chiens à 75 dollars (en images)

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Votre toutou boude ses croquettes ? A San Francisco, un chef lui propose désormais une offre de fin gourmet, dans une pâtisserie canine qui propose des menus allant jusqu’à 75 dollars.

Chez « Dogue », pas besoin d’être un molosse pour pousser la porte d’entrée : le chef cuisinier Rahmi Massarweh accueille tous les meilleurs amis de l’homme, pour peu que leur propriétaire ait un portefeuille bien rempli.

Rahmi Massarweh

Formé à la cuisine française dans un restaurant réputé de la baie de San Francisco, cet Américain vient de lancer son enseigne gastronomique pour chiens, où il propose des « patte-tisseries » à s’en lécher les babines.

Les cabots aux palais les plus fins ont par exemple le choix entre le « Petit Gateau », avec son coeur de poulet émincé recouvert d’une couche de crême pâtissière soigneusement sculptée, et le « Golden Paste Cake », un petit flan qui allie la noix de coco bio et le curcuma avec une fine gélatine de miel. « L’aspect visuel est extrêmement important », explique à l’AFP M. Massarweh.

« En matière de nourriture pour chiens, cela a toujours été un objectif de la concevoir de manière à ce que j’ai envie de la manger moi-même. »  Ce chef iconoclaste a eu l’idée d’ouvrir ce nouveau restaurant grâce aux caprices d’un de ses Mastiffs anglais. Le goujat refusait d’ingurgiter sa pâtée, alors le cuisinier a commencé à utiliser son savoir-faire pour lui concocter des petits plats avec des ingrédients frais et de saison.

« Dogguccinos »

Avec son nouveau commerce, le cuistot canin espère rendre « hommage à (s)es racines dans la cuisine française classique, et en même temps », adresser « un clin d’oeil (…) aux Mastiffs anglais » que sa femme et lui possèdent. En semaine, l’offre de friandises et autres « dogguccinos » – des boissons crémeuses infusées avec de la spiruline ou du charbon – démarre à 4,95 dollars. Les propriétaires peuvent également commander des menus sur mesure à emporter.

Le dimanche, la boutique se transforme carrément en restaurant, avec un menu entrée-plat-dessert à 75 dollars. Une prétention qui n’a pas l’air d’effrayer Joe Lake, venu avec « MJ », sa chienne branchée qui arbore une teinture rose sur la moitié de son pelage. « Ca a été une très bonne expérience jusqu’à présent », estime le propriétaire derrière ses lunettes carrées vintage. « Elle aime la nourriture et elle aime l’attention qu’elle reçoit ici. »

Mais l’établissementne fait pas que des heureux. Sur les réseaux sociaux certains habitants y voient un symptôme d’une ville qui a perdu la tête avec l’argent de la Silicon Valley voisine, plus absorbée par les frivolités que par l’explosion du sans-abrisme et de la consommation de drogues dans ses rues.

M. Massarweh, lui, se concentre sur le bonheur de ses clients à quatre pattes. Avec les chiens, « il n’y a pas de façade », sourit-il. « S’ils aiment (la nourriture), ils aiment. Si ce n’est pas le cas, il n’y a rien à faire, ils ne vont pas la manger. »

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