Pourri mon maatje ? Un poissonnier se met en guerre

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La « guerre » du hareng est déclarée aux Pays-Bas où deux marchands de poissons ont porté plainte contre un des journaux les plus populaires du pays, qui les accuse dans un classement de vendre du hareng pourri.

« Nous avons porté plainte hier (lundi) pour diffamation, calomnie et fraude contre l’AD », le quotidien à l’origine de ce classement annuel, a déclaré mardi auprès de l’AFP l’avocat Michael van Basten Batenburg.

Lon Oosterbroek, son client, est accusé dans les colonnes du journal de vendre du poisson « pourri », « malodorant » et « crasseux », devenant ainsi la risée de son quartier de Zoetermeer, près de La Haye. Le préjudice est d’autant plus grand que le hareng constitue un mets très prisé aux Pays-Bas.

AD attribue annuellement depuis trente-cinq ans des notes à tous les vendeurs de hareng des Pays-Bas. Et M. Oosterbroek a récolté un « zéro », alors qu’il déclare écouler 2.500 harengs par semaine.

M. van Basten Batenburg a basé sa plainte sur les résultats d’un rapport de l’Université de Tilburg (sud) qui a mis le feu aux poudres « en remettant sérieusement en cause la fiabilité du test » de l’AD.

« C’est la guerre dans le monde du hareng » et ceci « peut devenir un énorme scandale », a-t-il averti.

Contacté par l’AFP et de nombreux médias néerlandais, l’AD n’a pas fait de commentaires mardi. Le journal avait toutefois déjà annoncé à « Radio Een Vandaag » vendredi que le règlement du classement serait « modifié » l’année prochaine, et se disait confiant dans l’attente d’un éventuel procès.

Aux Pays-Bas, des stands de « maatjes » sont présents sur chaque marché et au détour de toutes les rues marchandes. Mariné dans de l’huile et servi avec de l’oignon coupé en morceaux, le hareng cru se mange tel quel, en entier, en prenant le poisson par la queue et en basculant la tête en arrière.

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