Les recettes coups de coeur de trois mannequins
Des podiums aux fourneaux, trois mannequins se livrent sur leur rapport particulier à la nourriture : une occasion pour eux de dévoiler les secrets de leur recette favorite.
- Le risotto de Laurence Debisschop
- La recette du risotto
- La salade de thon de Cesar Casier
- La recette de la salade de thon
- La barre chocolatée de Solenne Devos
- La recette de la barre chocolatée
Le risotto de Laurence Debisschop
« Ma passion pour la cuisine est née d’une manière assez inattendue. Enfant, j’étais ce qu’on appelle une mangeuse difficile qui boudait les légumes. Ce n’est que lorsque je me suis lancée dans le mannequinat et que j’ai voyagé pour la première fois dans des pays comme l’Italie et le Mexique que le monde culinaire s’est ouvert à moi. J’ai non seulement découvert de nouvelles saveurs et produits, mais j’ai également été émerveillée par la façon à la fois expressive et séduisante de présenter les plats : une véritable révélation. Pour la première fois, j’ai osé mettre la main à la pâte.
Le grand déclic s’est opéré lorsque je suis devenue maman, à l’époque, je vivais à New York. Je voulais inculquer à mes enfants le plaisir de savourer les légumes et leur apprendre que la viande n’est pas au centre de tout. Au début, je veillais toujours à ce qu’ils emportent des tartines pour l’école, mais le pain local et les garnitures proposées ne nous plaisaient pas. Ainsi, je m’attelais de plus en plus fréquemment à la préparation d’une salade, d’un humus ou d’un en-cas végétarien, ce qui leur a bien plu.
Un après-midi, ma fille, qui était en troisième primaire, m’a annoncé sur ton très sérieux : « Maman, je veux devenir végétarienne parce que j’aime trop les animaux. » Je ne pouvais pas ignorer sa requête. J’ai rapidement adopté la cuisine végétarienne. C’est également pendant cette période que j’ai découvert que ma voisine préparait elle-même des plats végans et que sa famille en raffolait. C’est la première fois que j’ai envisagé de cuisiner exclusivement à base de plantes. En réalité, la transition se passe surtout dans la tête, car il existe aujourd’hui des options végétaliennes pour presque tous les produits d’origine animale. Je parie que plus personne ne saurait faire la distinction entre de vrais nuggets de poulet et des nuggets de poulet végétaliens.
Mes enfants ont commencé à photographier mes plats, et à les poster sur les réseaux. Avant même que je ne m’en rende compte, j’animais des ateliers à la ferme d’autocueillette locale et dans ma propre cuisine. Depuis, la jeune mangeuse difficile en état de fatigue constant s’est transformée en une véritable reine de la cuisine et en une source d’inspiration pour les autres. Ce n’est peut-être que maintenant que je réalise à quel point la nourriture peut être importante dans notre vie. « On est ce que l’on mange » est depuis longtemps ma devise et j’espère pouvoir convaincre certains de donner une chance à cette vision et à cette cuisine. »
Recette du risotto crémeux au céleri-rave et au chou frisé
Pour 4 personnes
- 2 oignons (finement hachés)
- 2 branches de céleri (en dés)
- 2 gousses d’ail
- 300 g de riz à risotto (Arborio ou Carnaroli)
- 500 ml de bouillon de légumes
- quelques c à s d’huile d’olive
- 1 céleri-rave
- 75 g de noix de cajou
- 250 ml de lait de cajou ou d’amande
- quelques feuilles de chou frisé
- 100 g de beurre végétal (Vegan Block ou The Flower Farm)
- 4 c à s de levure alimentaire
1. Pour la crème de noix de cajou : Faire tremper 75 g de noix de cajou dans de l’eau chaude pendant 20 minutes. Egoutter et mélanger à 250 ml de lait de cajou ou d’amande.
2. Eplucher le céleri-rave et le couper en cubes d’environ 1 cm de côté. Placer les cubes de céleri dans de l’eau froide avec une goutte de vinaigre pour éviter la décoloration. Porter de l’eau à ébullition. Ajouter une pincée de sel et submerger le céleri-rave. Cuire pendant environ 15 minutes (le céleri doit être mou).
3. Laisser reposer un moment, puis ajouter la crème de noix de cajou. Mixer à l’aide d’un blender jusqu’à l’obtention d’une purée lisse. Assaisonner avec du sel, du poivre et de la noix de muscade. Le résultat doit être lisse et crémeux.
4. Retirer les nervures centrales du chou frisé et masser les feuilles avec de l’huile d’olive. Enfourner à 180 °C pendant 2 à 3 minutes à 160 °C pendant 15 à 20 minutes. Remuer régulièrement le tout pour que toutes les feuilles deviennent bien croustillantes. Surveillez attentivement la cuisson du chou, il peut rapidement brûler.
5. Dans une sauteuse, verser un filet d’huile d’olive. Faire revenir les oignons et le céleri hachés jusqu’à ce qu’ils deviennent translucides et tendres. Ajouter l’ail pressé. Laisser mijoter, puis ajouter le riz. Augmenter un peu le feu et continuer à bien remuer. Ajouter 1 à 2 louches de bouillon de légumes chaud, remuer et laisser mijoter à feu doux.
6. Une fois le liquide absorbé, remuer et ajouter 2 louches supplémentaires de bouillon de légumes. Continuer ainsi jusqu’à ce que le risotto commence à gonfler, en goûtant de temps en temps pour contrôler la cuisson du riz.
7. Ajouter la purée de céleri-rave, la levure alimentaire et le beurre. Remuer vivement. Eteindre le feu, mettre un couvercle sur la casserole et laisser reposer quelques minutes. Assaisonner avec du sel et du poivre. Parsemer le tout de copeaux de chou frisé, de gros sel et verser un filet d’huile d’olive.
La salade de thon de Cesar Casier
« L’importance d’une alimentation de qualité et des repas raffinés m’a été inculquée dès ma plus tendre enfance. Mon père est un cuisinier amateur passionné qui apprécie également mettre les pieds sous la table. Il a toujours été une grande source d’inspiration pour moi, c’est donc tout naturellement que j’ai hérité de son enthousiasme pour la bonne cuisine. Lorsque j’ai emménagé à New York pour y poursuivre ma carrière, le changement a été brutal : j’ai dû apprendre à confectionner des petits plats par moi-même. Dépendre des restaurants peut non seulement être coûteux mais aussi relativement déséquilibré. C’est pourquoi j’ai commencé mes expérimentations culinaires, variant recettes et ingrédients. Le champ des possibles était si large que le moindre repas, la moindre bouchée devenait une source d’inspiration. Je prenais des photos, notais les ingrédients que je reconnaissais et essayais de concocter ma propre version à la maison. C’est ainsi que se sont rapidement précisés mes préférences et mon style culinaire.
Plus tard, mon travail m’a conduit dans d’autres coins du globe où j’ai notamment eu l’opportunité de découvrir la gastronomie asiatique. Depuis, j’ai développé une affinité aux cuisines thaïlandaise, vietnamienne et coréenne (pour ne citer qu’elles). Cette approche culinaire, les produits utilisés et la légèreté des plats sont si distincts de nos pratiques européennes que je ne cesse d’en être fascinée et de m’en régaler.
En tant que mannequin, il est important pour moi de préparer mes propres repas. Je m’estime chanceux avec mes gênes et mon métabolisme, mais je peine à m’imaginer maintenir mon régime de début de carrière tant il était déséquilibré. Une alimentation saine à base de produits frais constitue les premiers pas vers un corps en bonne santé. C’est sans doute pour cette raison que j’ai ressenti le besoin d’écrire un livre. Chacun n’aspire-t-il pas à une cuisine saine et rapide, à la croisée des influences culinaires, telle que la mienne ? Bien sûr, je ne remets pas pour autant en question la qualité de notre gastronomie belge ! Vous trouverez, d’ailleurs, dans mon livre une recette de carbonnades flamandes, avec du foie et du pain d’épices, ainsi que les traditionnels chicons au gratin. »
Recette du sandwich à la salade de thon
Pour 2 personnes
- 1 boîte de thon au naturel égouttée
- 1 oignon de printemps hâché en fins anneaux
- 1 avocat bien mûr
- 1 œuf cuit dur
- 1 baguette ou tout autre pain
- 1 gousse d’ail
- 1 tomate en tranches
- sel et poivre
- huile d’olive
- 1 piment rouge émincé ou de la sauce piquante
- quelques brins de persil plat
1. Placer le thon et l’oignon dans un bol. Incorporer l’avocat mûr.
2. Ecraser l’œuf dans un autre bol et l’incorporer au thon.
3. Toaster le pain, y déposer quelques gouttes d’huile d’olive et passer une gousse d’ail sur la mie croustillante. Cela lui donnera plus de saveur.
4. Garnir le pain de salade de thon.
5. Enfin, recouvrir de quelques tranches de tomates et terminer par une bonne quantité de persil grossièrement haché et la sauce piquante ou le piment.
La barre chocolatée de Solenne Devos
« La nourriture et la cuisine jouent depuis longtemps un rôle important dans ma vie, bien qu’à une certaine époque, ma relation avec la nourriture n’était pas idéale. Comme de nombreuses jeunes filles, j’ai toujours nourri l’espoir de devenir mannequin. J’avais 12 ans lorsque la puberté m’a frappée et a radicalement transformé mon corps. A l’époque, j’ai tenté de garder le contrôle en surveillant et en adaptant mon régime. Rapidement, j’ai développé un trouble alimentaire qui, pendant un temps, a dicté le cours de ma vie. A 14 ans, la situation est devenue incontrôlable et mon entourage m’a fait part de ses inquiétudes. Ces échanges ont été le point de bascule, m’amenant à réaliser qu’il était impératif que les choses changent. J’ai entamé la lecture de livres au sujet du « bien manger », j’ai visionné des documentaires et j’ai décidé de devenir végane. La transition s’est déroulée sans encombre : mon poids s’est stabilisé et j’ai retrouvé une sensation de bien-être et la pleine santé.
A 17 ans, j’ai déménagé à Tokyo pour lancer ma carrière de mannequin. Bien que cette période ait été fantastique à bien des égards, l’intensité de la compétitivité a été une grande source de stress, ce qui a réveillé mes troubles alimentaires. A mon retour en Belgique, ma mère a été tellement choquée par mon état qu’elle m’a tout de suite encouragée à consulter. Pourtant, le véritable déclic s’est produit un peu plus tard, lorsque j’ai chuté dans les escaliers de la maison et que je me suis gravement blessée. A l’hôpital, le médecin m’a isolée dans une pièce pour me montrer les scanners de mes os : leur altération était si prononcée qu’on m’aurait cru ménopausée. C’est à ce moment-là que j’ai su qu’il était temps de changer complètement de vie.
J’ai décidé d’adopter une approche positive envers la nutrition, en commençant par m’inscrire à un cours de nutrition et de diététique. Les résultats de mes expérimentations culinaires saines ont donné naissance à une tendance sur les réseaux sociaux qui a suscité un large enthousiasme. La cuisine est devenue à la fois une passion et une source de vitalité. En mettant l’accent sur le sport, le fitness, j’ai réussi à surmonter mon trouble alimentaire. Entre-temps, j’ai accompagné des amis qui luttaient contre des problèmes similaires et j’ai terminé mes études. Aujourd’hui, mon rêve est de relancer ma carrière de mannequin tout en inspirant les autres et en les aidant à améliorer leur régime et leurs habitudes de consommation. Après tout, ne pourrait-on pas tous voir l’alimentation comme une source de réjouissance ? »
Recette des barres chocolatées saines façon Twix
Pour 12 à 14 barres
Pour le biscuit
- 225 g de farine d’amande
- 3 c à s d’huile de colza
- 2 c à s de sirop d’érable
- 1 c à c d’extrait de vanille
- ¼ de c à c de sel
Pour le caramel
- 100 g de beurre de cacahuète sans huile de palme ajoutée
- 80 ml de sirop d’érable
- 60 ml d’huile de colza
- 1 c à c d’extrait de vanille
- une pincée de sel
Enfin et surtout
- 250 g de chocolat noir
1. Préchauffer le four à 175 °C. Recouvrir une plaque (28 cm x 18 cm) de papier sulfurisé.
2. Dans un bol, mélanger les ingrédients du biscuit à l’aide d’une fourchette jusqu’à l’obtention d’une pâte épaisse et friable.
3. Presser fermement ce mélange sur la plaque et le répartir sur toute la surface. Cuire au four pendant 10 min. Laisser refroidir 10 min.
4. Chauffer les ingrédients du caramel dans une casserole à feu moyendoux environ 3 minutes, jusqu’à ce que de petites bulles apparaissent. Remuer le mélange toute la durée de la cuisson. Verser le caramel sur le gâteau refroidi et étaler.
5. Laisser reposer au réfrigérateur pendant 30 à 60 minutes.
6. Faire fondre le chocolat au bain-marie, le verser sur le caramel durci et remettre le plat au réfrigérateur pendant 30 minutes.
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