nyyo resto de la semaine a bruxelles
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Spotted dans le New York Times: 5 restaurants bruxellois testés par notre journaliste food

Amélie Micoud Journaliste
Michel Verlinden Journaliste

Bruxelles « audacieuse et lumineuse »: c’est le New York Times qui le dit et cite 5 adresses gastronomiques qui font de Bruxelles l’un des endroits les plus excitants, culinairement parlant, en Europe. Bien sûr, notre chroniqueur gastro les a toutes testées et approuvées. Voici ce qu’il en dit.

Bruxelles, longtemps le royaume des restaurants français étouffants remplis de diplomates en costume de flanelle grise, est soudainement devenue audacieuse et lumineuse. Grâce à une génération de jeunes chefs aux idées iconoclastes sur la saveur et la durabilité, la ville, sous l’emprise des riches sauces gauloises depuis près de deux siècles, est devenue l’un des endroits les plus excitants et les plus abordables pour dîner en Europe à l’heure actuelle », tels sont les mots élogieux d’un article du New York Times fraîchement paru, qui compare Bruxelles à Brooklyn.

Ce n’est pas nous qui dirons le contraire, convaincus que la scène food de la capitale de l’Europe n’a peut-être jamais été aussi passionnante, et certainement pas non plus Michel Verlinden, journaliste gastronomique pour Le Vif Weekend, d’ailleurs cité dans l’article de nos confrères américains.

Voici donc les 5 adresses recommandées par le NYT, testées et approuvées par notre (gentil) critique.

1. Anju

Le premier réflexe quand on entre chez Anju est de se dire que le décor n’a pas beaucoup changé depuis Toshiro, la précédente enseigne qui opérait un passionnant rapprochement entre les cuisines japonaise et française.

Même pluie de luminaires agencés au plafond, identique structure en bois rythmant une sobre salle en parquet. Aux murs, l’œil attentif remarque des dessins contemporains et des Polaroids signant un changement d’esprit. La carte invite à en prendre la mesure.

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2. Aster

Ydris Gryson, aux flacons, et Túbo Logier, derrière les braises, sont les fers de lance d’une nouvelle modernité culinaire, cérébrale mais juteuse, inédite à Bruxelles.

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3. Kline

Disons-le d’emblée, tout nous a plu dans ce restaurant signé par un triumvirat néerlandophone : Tim Siaens, Jean-Philippe Desager et Nico Corbesier… Tant et si bien qu’on n’a pas laissé une miette de la carte chez Kline.

Une carte dont on a testé – à quatre convives – la quasi entièreté des douze préparations à partager et réparties en trois catégories, First things first, Cold and fresh et Hot and heavy. On apprécie beaucoup les aspérités du cadre bétonné, brutaliste à souhait. A la manière de Dogville, le film de Lars Von Trier et ses décors tracés à la craie, Kline reterritorialise au restaurant l’esthétique du manifeste Dogme95, en refusant la spectacularisation de la gastronomie.

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4. Nyyó

« Nam » Lam est originaire de Liège. Il a vécu pendant huit ans à New York, ce qui lui a sans doute permis, c’est une interprétation personnelle, de mieux appréhender ses racines vietnamiennes et, d’une certaine façon, de s’en libérer. « Je voulais à tout prix éviter de faire de la soupe pho ou des rouleaux de printemps », explique Lam, arrivé à Bruxelles avec une « viet’ eatery » bien dans sa peau et attentive aux boissons du moment – vins nature, cocktails, cidre de chez Constant Berger. 

La grammaire décorative contemporaine, drapée dans une tonalité brun-rose, est modulée en trois configurations : alcôves intimistes, comptoir pour les mangeurs solitaires et tables classiques. On aime les luminaires qui rappellent les chapeaux coniques traditionnels en feuilles de latanier ou ces briques obstruant la ventilation dans le plus pur style Carl André.

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5. Klok

Chef français débarqué à Bruxelles, Jordan Joubert est aux manettes de la nouvelle enseigne en vue KLOK. En tandem avec Florent Ladeyn, le plus flamand des cuisiniers hexagonaux, il signe une gastronomie exemplaire infusée à la proximité. Recettes à l’appui.

De Florent Ladeyn, on retient souvent la participation à la finale de Top Chef en 2013. Si l’émission a eu le mérite de faire connaître au grand public sa gentillesse et son talent, elle échoue à faire prendre la mesure du propos engagé du chef de l’Auberge du Vert Mont.

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