Un lambic chic et unique

Tout l’été, Le Vif Weekend part à la découverte de bières, vins et autres boissons de terroir produites dans nos provinces. Cette semaine, cap sur la brasserie Boon, à Lembeek, qui possède le plus grand stock de lambic au monde !

Le mot  » lambic  » est directement inspiré du nom  » Lembeek « . A une époque, la région comptait d’ailleurs pas moins de 43 brasseries ! Aujourd’hui, l’appellation est restée mais les choses ont changé. Depuis qu’il a donné naissance à sa brasserie en 1977, Frank Boon s’impose comme l’un des derniers patrons de la région qui respecte scrupuleusement la tradition du brassage à l’ancienne. Ses mots d’ordre ? Passion et respect. Son bilan après quatre décennies de travail ? Plus d’un million de litres de lambic sont conservés en fûts de chêne, dans ses caves. Il s’agit tout simplement du plus grand stock de lambic de la planète…

Frank Boon se félicite d’avoir sauté dans le bon train au bon moment : « J’avais vingt ans, mon diplôme d’humanités en poche et mon service militaire derrière moi. Tous mes amis étaient des amateurs de bières spéciales : les uns allaient à Malines pour la Gouden Carolus, tandis que d’autres auraient vendu leur mère contre des trappistes… Je me suis tourné vers le brasseur René De Vits lorsqu’il a voulu revendre son entreprise. Il n’avait pas d’héritier dans sa famille proche et il ne m’a pas demandé grand-chose. Une fois la somme réunie, j’ai débuté la production. La première année, j’ai vendu 350 hectolitres. Aujourd’hui, j’en vends 14 000. C’est devenu une entreprise rentable…  »

Jusqu’il y a quelques mois, le lambic de Boon était brassé dans une cuve en fonte datant de 1896. Ne répondant plus aux exigences de sécurité (et de capacité), une nouvelle salle de brassage a été inaugurée le 19 avril dernier par le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Respectant la (stricte) législation sur la production et la sécurité alimentaire, cette nouvelle cuve de brassage automatisée affiche un volume au moins trois fois plus grand. Mieux : elle porte le mention « green « , dans le sens où elle consomme deux fois moins. Pour le (quasi) sexagénaire Frank Boon, cette nouvelle salle de brassage représentait un défi de taille tourné vers la modernité. Le challenge est réussi. Quant à la relève, elle semble déjà assurée : son fils aîné suit des études d’ingénieur biologiste à Louvain avec une spécialisation… en brasserie et malterie !

Par Pieter van Doveren / Photos Frédéric Raevens

www.boon.be

Tous les secrets de brassage du lambic de Boon et d’autres adresses pour fins connaisseurs dans Le Vif Weekend de cette semaine.

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