Un restaurant de sushis à Harlem gagne son étoile au guide Michelin

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Un restaurant de sushis à Harlem a décroché sa première étoile au guide Michelin de New York, dont la promotion 2017 dévoilée mardi ne compte aucun changement parmi les 6 trois étoiles, notamment « Per Se » qui a survécu à une critique terrible du « New York Times ».

Situé assez haut dans le quartier noir le plus connu des Etats-Unis, « Sushi Inoue » a ouvert en juillet 2015 et symbolise deux tendances fortes à New York.

D’une part la gentrification de Harlem, où la pression immobilière est chaque jour plus forte et où les commerces, restaurants et bars ne cessent de fleurir pour répondre à une clientèle nouvelle, plus aisée et plus blanche.

Jusqu’ici les établissements de Harlem n’avaient pas eu les honneurs des étoiles du guide au Bibendum.

D’autre part, la vitalité de la gastronomie asiatique, peut-être la plus dynamique aujourd’hui à New York.

En effet, si le sushi bar Ichimura a perdu la totalité de ses deux étoiles, trois autres établissements de cuisine asiatique les ont conservées. Et parmi les entrées cette année, pas moins de cinq restaurants de sushis décrochent leur première étoile.

Au sommet de la hiérarchie, un établissement de cuisine japonaise, « Masa », figure également parmi les six restaurants new-yorkais triple étoilés, qui conservent tous leur rang.

Per Se n'a perdu aucune de ses étoiles, malgré une critique au vitriol du New York Times.
Per Se n’a perdu aucune de ses étoiles, malgré une critique au vitriol du New York Times.© REUTERS

Trois d’entre eux occupaient déjà cette place il y a onze ans, lors du lancement de l’édition new-yorkaise: Jean-Georges, Le Bernardin et Per Se, les deux premiers étant dirigés par des chefs français, respectivement Jean-Georges Vongerichten et Eric Ripert.

Logé dans le Time Warner Center, au coin sud-ouest de Central Park, Per Se n’a perdu aucune de ses étoiles, malgré une critique au vitriol du New York Times début janvier, qui avait fait passer sa note de quatre (le maximum) à deux étoiles.

« Chutes et glissades » (« Slips and Stumbles »), l’article du critique Pete Wells, très influent, avait fustigé la dégradation du service et le manque d’inspiration de la cuisine du restaurant du chef américain Thomas Keller.

Au total, la promotion compte 77 restaurants, soit un de plus que l’an dernier.

Outre Manhattan, Brooklyn s’affirme une nouvelle fois comme une destination culinaire qui compte, avec désormais 10 restaurants, dont le nouveau venu Faro, qui sert une cuisine italienne dans un décor dépouillé.

Brooklyn et Manhattan concentrent tous les restaurants du guide à l’exception de Casa Enrique, un restaurant mexicain du Queens qui possédait déjà une étoile.

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