Vins naturels aux arômes « funky »: notre sélection de 4 flacons

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Bruno Vanspauwen Journaliste

Notre expert ès flacons sirote les tendances et noie les idées reçues. Cette semaine, zoom sur les vins dits «funky» qui ne font rien comme les autres.

Cultiver la différence

Le concept a intégré le vocabulaire de tous les sommeliers de restaurants branchés: arômes «funky». La tendance a émergé avec l’essor des vins naturels, qui se sont mis en tête de sentir et goûter différemment de tout ce qui se faisait jusqu’ici.

Quête de naturel

Pour lutter contre les champignons, maladies, insectes et mauvaises herbes dans leur vignoble, les viticulteurs classiques optent pour des produits chimiques: efficaces, mais nocifs pour l’homme et l’environnement. Des additifs artificiels s’immiscent aussi dans la liste des ingrédients cités sur les bouteilles: sucres, acides, tanins, enzymes, sulfites et levures aromatiques. Les vins nature sont nés en réaction: le chimique est remplacé par le biologique à base de plantes et d’herbes. Contre les insectes nuisibles, les producteurs utilisent… d’autres insectes.

Comment ça marche?

Pour déclencher la fermentation, les vignerons utilisent les propres levures du raisin et interviennent le moins possible dans le processus de vinification. Des sulfites (qui protègent le liquide de l’oxydation et des bactéries) entrent parfois encore en jeu, mais en quantités infimes. Les autres additifs sont totalement interdits.

En réalité, le mode de fonctionnement exact des vignerons «naturels» reste vague, d’autant qu’il n’existe pas encore d’organismes de contrôle reconnu ni de pratiques établies sur ce qui est autorisé ou non. Résultat: certains vignerons adoptent des méthodes très strictes, et d’autres naviguent en eaux troubles. C’est aussi pour cela que la prudence s’impose: certains vins naturels dégagent une odeur désagréable, sont oxydés, acidifiés ou refermentent en bouteille. Ceux-là n’ont rien de «funky»: ils sont simplement imbuvables.

Vins funky goûtés et approuvés

Ferdinando Principiano «Barbera d’Alba», Piémont, Italie. Elaboré par un pionnier des vins nature du Piémont, ce flacon aux notes de fruits rouges et au style élégant diffère du barbera classique.

17,30 euros. slow-wine.net

Peaux Rouges «Paw! Paw!», Loire/Ardèche, France. Autrefois producteur de documentaires, Jean-Guillaume Caplain a développé ce vin non filtré et fruité à base de grenache et de merlot.

22 euros. atasteaffair.com

La Grapperie «Adonis», Loire, France. Un vin magnifique, issu d’un cépage de la Loire presque oublié, le pineau d’aunis. Le vigneron Renaud Guettier sort des sentiers battus.

25 euros. vinsnaturels.fr

Domaine de la Tournelle, Jura, France. Ce domaine fonctionne de manière irréprochable. Juste des traces de CO2 disparaissant dans le verre.

Dès 29 euros. bruxelles@lescavesdelameregermaine.com

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