Épilation à lumière pulsée, la solution pour se débarrasser de ses poils ?
Avec les beaux jours, on se repenche sur nos poils. Et l’une des techniques qui ne cesse de gagner en popularité, c’est l’épilation avec de la lumière pulsée à faire chez soi. Elle promet un résultat durable, voire semi-définitif, le tout sans douleur. Mais est-ce efficace et il y a-t-il un danger ? Le point avec un dermatologue.
La lumière pulsée, aussi appelée IPL (pour intense pulse light), s’attaque au bulbe du poil. La technique consiste en des flashs de lumière directement transformés en chaleur et dirigés vers les pigments foncés des poils. La chaleur va endormir le bulbe et faire que les poils tombent et que leur repousse est freinée.
La technique est semi-définitive. On n’est donc pas débarrassé de ses poils pour de bon puisque la technique n’est efficace qu’en phase de croissance du poil et que tous les poils ne poussent pas en même temps. Dans la plupart des cas, il faudra répéter l’opération dans les 15 jours lors des quatre premières séances. Néanmoins, les séances devraient s’espacer au fil des passages pour ne plus être nécessaires que tous les mois, voire à terme, tous les six mois.PUBLICITÉ
Sur quelle partie du corps l’utiliser ?
Les zones idéales sont les aisselles, le maillot (sauf les zones sensibles comme les petites lèvres et l’anus), ainsi que les demi-jambes. On déconseille par contre les cuisses ou les avant-bras, car les poils y sont souvent trop fins pour ce genre d’épilation.
Pour le visage, les avis divergent. Si l’épilation à lumière pulsée peut être adaptée à la zone au-dessus des lèvres, la moustache donc, elle est contre-indiquée s’il ne s’agit que d’un duvet ou de poils très légers. En effet, selon Dominique Tennstedt, dermatologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, « dans certains cas, il est possible que cela provoque une pigmentation (une tache sur la peau) ou une petite lésion. » C’est pourquoi, pour le visage, il conseillerait plutôt de faire ça chez un dermatologue. Le dermatologue conseille également de faire d’abord un essai sur une zone qui ne se voit pas trop et de voir ce que ça donne. Le maillot, par exemple. On notera que la technique convient également aux hommes (à l’exception de la barbe et des testicules).
Les appareils à lumière pulsée vendus pour la maison sont cependant moins agressifs que ceux utilisés en instituts et ne représentent donc pas un danger pour la santé et peuvent tout à fait être utilisés seul chez soi. « A vrai dire le seul vrai risque c’est que cela ne marche pas suffisamment et qu’on risque d’être déçu », nous dit encore le docteur Tennstedt. Pour ceux et celles qui ont vraiment du mal avec leur pilosité, sachez tout de même que la méthode du laser est nettement plus efficace et durable. Elle est aussi beaucoup plus agressive ce qui explique pourquoi elle ne se fait, elle, qu’en institut ou chez le dermatologue.
Contre-indications
Même si pratiquement inoffensive dans sa version à faire à domicile, la lumière pulsée n’est cependant pas adaptée à tous les types de peau et à toutes les couleurs de poils. En effet, la peau doit être suffisamment claire et le poil suffisamment épais et foncé pour que cela fonctionne de manière efficace. C’est pour cela qu’on déconseille aux personnes qui ont la peau foncée et à celles qui ont des poils roux, blonds ou gris d’utiliser l’appareil, car elles risquent d’être déçues du résultat.De même, comme déjà indiqué plus haut, il est déconseillé de l’utiliser sur du duvet ou des poils trop fins. Ces poils sont trop discrets que pour être repérés par la lumière pulsée. Ils risquent par contre d’être stimulés par la chaleur et de provoquer une repousse paradoxale.
Soit plus de poils ou des poils plus foncé et plus épais. Les groupes les plus à risques seraient les femmes d’origine méditerranéenne, Moyen-Orient et sud asiatique traité dans le visage et le cou.On évitera aussi d’utiliser l’épilation à lumière pulsée si on a moins de 20 ans (la pilosité n’étant pas encore arrivé à maturité) ou si on est enceinte, qu’on allaite ou l’on a un implant de type stimulateur cardiaque ou pompe à insuline ou encore que l’on est diabétique ou photosensible.. On déconseille aussi de l’utiliser sur les zones tatouées ou avec d’importants grains de beauté ou sur une peau abîmée.Une fois la séance terminée, on doit éviter toute exposition au soleil dans les 48heures suivantes. L’idéal est même d’attendre une semaine, voire plus et de surtout pas oublier sa protection solaire.Enfin, si on a une peau plus mate ou que l’on est très bronzé(e), il convient de régler l’appareil à une intensité plus douce pour éviter qu’il ne se cible de trop sur la peau.
Comment ça marche ?
Un jour à l’avance, on teste sur un petit bout pour trouver le bon réglage et pour voir comment réagit la peau.Avant d’utiliser l’appareil, il faut, le jour même, se raser les jambes ou s’épiler 24 heures avant (mais pas avec des crèmes épilatoires). L’idée est qu’il n’y ait plus de poils mais que la racine (le bulbe) soit facile à repérer par la machine.Ensuite, on passe l’appareil sur une peau propre ou il n’y a plus ni crème ni gel.On maintient l’appareil fermement sur la peau. Lors du flash l’appareil émet un léger bruit et on ressent une sensation de chaleur suivi d’un léger picotement. On passe ensuite à la zone suivante. Selon le mode d’emploi, il faut compter entre 4 et 6 minutes pour le bas d’une jambe, mais, dans les faits et en étant un peu gauche, il faut compter le double.On prend également garde à ne pas regarder le flash de l’appareil. Des lunettes de soleil peuvent être utilisées, mais ne sont pas obligatoires.
Conclusions: L’utilisation de l’appareil peut sembler impressionnante dans un premier temps, mais est en réalité relativement simple. On l’a rapidement en mains et l’opération est effectivement pratiquement indolore si ce n’est une légère irritation de la peau juste après, mais pas pire qu’avec d’autre moyen d’épilation. Quant aux résultats, ils semblent prometteurs. Surtout pour les personnes avec une pilosité plus sombre. Celles-ci ont constaté une diminution significative de leurs poils.
Le seul vrai bémol : son prix
Un épilateur à lumière pulsée est un investissement puisqu’il coûte entre 300 et 500 euros. Néanmoins ce coup est relativement vite amorti et reste moins cher que des séances en institut. Une des parades préconisées sur Tik Tok, mais déconseillé par les marques pour raison d’hygiène, est d’acheter ça en coopérative avec ses amies et de faire tourner l’appareil puisqu’on a en a besoin, à terme, que tous les 6 mois.
Lumea de Philips:
Nous avons testé le Lumea de Philips. Il très facile d’utilisation avec ses différents embouts et sa technologie SenseIQ qui permet une approche personnalisée. Grâce à son capteur de teinte de peau, l’appareil indique la bonne intensité et s’ajuste automatiquement lorsqu’on, par exemple, change de partie du corps. Les quatre accessoires spécifiques correspondant aux différents besoins d’épilation (corps, visage, aisselles et maillot) sont également un vrai plus, tout comme l’application qui permet un suivi personnalisé.
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