La Bible du Botox: les réponses aux questions les plus fréquentes
Le Botox est de retour après avoir (jamais tout à fait) disparu, bien que le seuil de son usage soit plus bas que jamais, selon des chiffres récents. Mais qu’en est-il des vérités et des contre-vérités qui entourent ce produit? Nous avons demandé à deux médecins de nous éclairer.
Par Lara Laporte
« Botox » est en fait un nom de marque: Botox®, qui n’est qu’un des nombreux types de ce produit. Le terme correct est toxine botulique. Le botox a longtemps été vanté comme un inhibiteur de rides, mais de nos jours, il semble qu’il faille s’y prendre encore plus tôt: sous couvert de « mieux vaut prévenir que guérir », l’idée d’un botox préventif semble gagner du terrain. Une idée qui, ironiquement, fait froncer bien des sourcils.
Pourtant, le nombre de jeunes utilisateurs de botox ne cesse d’augmenter. En 2008, 3,1% des utilisateurs de botox et de produits de comblement avaient moins de 25 ans ; moins de dix ans plus tard, ce chiffre est passé à 8%.
Commencer jeune, éviter vieux ?
C’est une chose de vouloir paraître un peu plus jeune, mais c’en est une autre de devoir le rester pour toujours. Le botox est-il effectivement un inhibiteur et un préventif de rides, ou simplement une seringue merveilleusement commercialisée? Où s’arrête la valeur ajoutée et où commence la propagande anti-âge? Botox ou pas botox, telle est la question.
Une équipe d’experts répond ci-dessous aux questions les plus courantes sur son utilisation.
A partir de quel âge est-il « recommandé » de commencer à prendre de la toxine botulique?
Actuellement, la limite d’âge légale pour la toxine botulique et les produits de comblement en Belgique est de 18 ans. « C’est trop jeune », estime le Dr Jan Vermeylen, chirurgien plasticien à l’AZ Turnhout. Il préconise d’allonger cette limite. « Je ne vois pas qui a besoin d’injections à cet âge, à moins qu’il ne s’agisse d’une anomalie congénitale. À partir de 25 ou même 30 ans, je pense que c’est déjà beaucoup plus responsable. Il faut savoir qu’une personne qui se fait injecter de la toxine botulique trop longtemps et en trop grande quantité risque un vieillissement prématuré et une surtension des tissus de la peau (stretching of the skin, NDLR). C’est tout le contraire de ce que l’on souhaite ».
Notre peau est comme une feuille de papier que l’on plie. Vous pouvez la déplier à nouveau, mais vous verrez toujours légèrement cette ligne
Je pense qu’un effet vraiment visible marque le bon moment pour débuter. Et par visible, je ne veux pas dire avec des lunettes grossissant cinq fois », déclare le Dr Vermeylen. Notre peau est comme une feuille de papier que l’on plie. Vous pouvez la déplier à nouveau, vous verrez toujours cette ligne légèrement. À cet égard, le botox préventif peut se justifier. Veillez simplement à ne pas le faire trop souvent, à ne pas aplatir le muscle sous-jacent et à conserver votre expression faciale. Mais si vous voyez quelque chose et que cela vous dérange, vous pouvez certainement y remédier.
Le docteur Samira Baharlou, chef de clinique en dermatologie à l’UZ Brussel, encourage les jeunes à réfléchir à d’autres techniques de prévention. Cela commence par la protection solaire, le nettoyage de la peau, une bonne hydratation, la consultation d’un spécialiste en cas de problème… Ce sont des choses auxquelles il faut faire attention, car la toxine botulique n’agit que sur les muscles.
Quelle est la différence entre un produit de comblement et le botox?
Dr Vermeylen : « Le filler est, comme son nom l’indique, un produit de comblement. Le principal produit de comblement actuel est principalement constitué d’acide hyaluronique et ne fait que remplir. Les produits de comblement sont principalement utilisés au niveau des deux tiers inférieurs du visage. C’est-à-dire au niveau des joues, des sillons nasogéniens, des lèvres elles-mêmes, …
La toxine botulique, quant à elle, agit comme un relaxant musculaire. Un muscle est contrôlé par un nerf. Celui-ci donne une impulsion au muscle pour qu’il se contracte et le muscle le fait. La toxine botulique bloque ce signal. Dans le monde de l’esthétique, elle est principalement utilisée au niveau du tiers supérieur du visage : le sourcil, le front, les yeux », parfois pour les coins de la bouche, pour ne pas ressembler à Angela Merkel ». Le Dr Baharlou ajoute : « Les dermatologues utilisent également la toxine botulique pour des affections cutanées inflammatoires comme la rosacée et les bouffées vasomotrices, ou pour lutter contre la traction des cicatrices. »
Quels sont les dangers de la toxine botulique ?
Dr Baharlou: « La toxine botulique existe depuis longtemps. De tous les traitements que nous pratiquons, c’est l’application la plus étudiée et la plus sûre. De plus, les concentrations pour les actes esthétiques sont ridiculement faibles par rapport aux procédures médicales.
Bien entendu, une mauvaise réaction ou une réaction allergique ne peut jamais être exclue à 100%. Assurez-vous donc de pouvoir consulter un médecin fiable avec lequel vous vous sentez à l’aise. Des conseils à ce sujet sont donnés plus loin dans cet article.
Peut-on développer une résistance à la toxine botulique ?
Dr Vermeylen: « Il pourrait y avoir une sorte d’effet vaccinal. Je l’ai constaté chez mes propres enfants qui ont souffert de lésions cérébrales à la naissance. Ils ont reçu des injections régulières de toxine botulique pour paralyser les muscles de leurs jambes et éviter les crampes. Au départ, cela fonctionnait pendant 8 à 9 mois, mais aujourd’hui, l’effet disparaît au bout de 4 à 5 mois. À des fins esthétiques, on utilise des doses beaucoup plus faibles, de sorte qu’il n’y a généralement pas d’accoutumance.
« À condition de ne pas le faire trop souvent », ajoute le Dr Baharlou. Sinon, vous risquez en effet de développer des anticorps. Nous recommandons donc de laisser un minimum de quatre mois entre les injections.
Où va le botox dans l’organisme ?
Dr Vermeylen: « La toxine botulique se dissout. Elle devient l’un des déchets de l’organisme comme nous en produisons chaque jour. Il n’y a absolument aucun danger à cela. Comparons-la à l’insuline de synthèse: il s’agit également d’une substance étrangère que l’on injecte couramment. Certaines personnes peuvent réagir à certains conservateurs contenus dans les pots, mais c’est négligeable.
Les muscles peuvent-ils s’affaisser ou même « fondre » après une utilisation prolongée de la toxine botulique?
Dr Vermeylen: « Oui. Si l’on injecte trop de toxine botulique et trop fréquemment pendant des années, les muscles commencent à s’amincir. Un muscle plus fin rend la structure osseuse beaucoup plus visible. Pensez aux personnes très âgées: vous pouvez voir l’orbite, vous pouvez voir le crâne, mais chez une personne âgée de 90 ans, c’est normal. Sauf qu’en cas d’utilisation intensive, vous risquez un tel vieillissement prématuré dès 45-50 ans ».
Si vous injectez trop souvent de la toxine botulique, vos muscles se détendent continuellement. Et les muscles que vous n’utilisez pas fondent
« L’idée est de toujours laisser les muscles récupérer pendant un certain temps, afin que la toxine botulique puisse agir. Oui, vos rides réapparaîtront un moment, mais laissez-les s’estomper pendant un mois et ne prenez la dose suivante qu’ensuite, pour que ces muscles retrouvent leur force naturelle. Comparez cela à une personne qui a été en soins intensifs pendant un mois: elle ne peut tout simplement plus marcher, elle n’est plus assez forte, elle doit renforcer ses muscles. Si vous ne le faites pas et que vous injectez trop fréquemment de la toxine botulique, vos muscles sont constamment affaiblis. Et les muscles que vous n’utilisez pas fondent. »
« C’est pourquoi je pense qu’il est important de répéter qu’il ne faut pas en faire trop », prévient le Dr Vermeylen. Les muscles qui fondent ne peuvent pas être corrigés en l’état actuel des connaissances médicales. Qui sait ce que l’avenir nous réserve, mais j’ai déjà le cœur serré quand je pense à ce que seront certains jeunes dans 20 ans. »
Dans le même temps, lorsqu’on parle de botox, on pense d’emblée aux extrêmes. Tout le monde a en tête l’image d’une célébrité « botoxée » un peu trop plastique. « C’est aussi la faute des médias, répond le Dr Baharlou. On aime bien montrer les exemples négatifs parce que ça attire, c’est comme ça qu’on a des clics. Mais la toxine botulique est utilisée quotidiennement dans le monde entier. On n’entend pas assez parler des millions de cas où tout se passe bien. Nous devons nous débarrasser de cette stigmatisation: il faut aussi partager les bonnes choses ».
L’abondance d’exemples négatifs a même incité le Dr Vermeylen à consacrer un livre à ce sujet : Fillers are killers (les produits de comblement sont des tueurs). « Il ne faut toutefois pas prendre ce titre au pied de la lettre, assure-t-il. Je parle ici de l’aspect psychologique, de la killed personnality. Ce que l’on constate, c’est que certaines personnes vont trop loin. Cela se produit souvent de manière progressive, mais l’individu finit par ne plus être reconnaissable dans son visage d’origine ».
« Comparez cela à l’effet de la défonce des coureurs, explique-t-il encore. Le sentiment d’attention que les adeptes du botox reçoivent après une injection libère de la sérotonine, ce qui leur procure un sentiment de bonheur. Ce sentiment peut créer une dépendance. Il suffit de regarder les Rolling Stones, qui partent en tournée pour la dernière fois depuis 20 ans. Ils ne peuvent pas s’en empêcher. Les bons médecins diront aux fans de botox d’arrêter. Mais malheureusement, s’il y a de l’argent à gagner, il y aura toujours beaucoup de produits et de chiffres détournés, ce qui aboutit souvent à des monstruosités ».
Alors, comment obtenir le résultat le plus naturel possible?
Dr Baharlou : « Un seul traitement pour tout le monde, cela n’existe pas. Cette idée est un peu en vogue en ce moment, cela fait partie de l’air du temps: de l’instantané, tout de suite, maintenant. Une sorte d’Uber Eats de l’injection. Mais ce n’est pas un restaurant ici, il n’y a pas de menu et on ne peut pas commander. La toxine botulique doit être à la carte. Un bon médecin ou dermatologue l’envisage de manière individuelle: nous allons analyser votre visage, regarder vos muscles et la position de vos sourcils, tenir compte de vos souhaits. C’est ainsi que nous allons personnaliser le traitement ».
Cela ne fonctionne pas comme Uber Eats: ce n’est pas un restaurant ici, il n’y a pas de menu et on ne peut pas commander comme ça.
La dermatologue pousse un soupir à l’évocation du mot « naturel ». « Les patients sont rebutés par ces cas extrêmes et nous disent: « Je veux un résultat naturel, je ne veux pas qu’on le voie ». Je ne peux pas prendre cela au pied de la lettre. Si ce n’est pas visible, ça veut dire que je n’ai rien fait. C’est comme aller chez le coiffeur: bien sûr, les gens doivent voir que vous avez fait quelque chose à vos cheveux, mais pas de manière négative. Si vous voulez simplement avoir l’air moins en colère, moins fatigué ou plus jeune, cela doit être visible, n’est-ce pas? Sinon, autant injecter de l’eau ».
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La toxine botulique est-elle vraiment efficace contre la transpiration excessive ?
Dr Baharlou: « Pour ce type de désagrément, il est important de toujours faire un examen préalable avec un dermatologue ou un endocrinologue. Nous devons avant tout en examiner la cause: le patient a-t-il une prédisposition à la transpiration généralisée sur tout le corps? Dans ce cas, la toxine botulique n’est pas une solution et nous continuons à chercher d’autres traitements. Le patient présente-t-il une transpiration localisée, par exemple uniquement au niveau des mains, des aisselles ou des pieds? Dans ce cas, la toxine botulique peut être une option ».
En principe, il faut d’abord commencer par trouver une amélioration autrement, par exemple avec des déodorants adaptés, car la toxine botulique n’est ni remboursée ni indolore à ces endroits. Son application doit être répétée deux fois par an et coûte environ 400 euros par séance. Donc oui, cela peut aider pour la transpiration localisée, mais toujours après un contrôle médical et en deuxième intention ».
Le botox permet-il de lutter efficacement contre les migraines ?
Dr Baharlou : « Pour cela, il est préférable de consulter un neurologue, tout comme pour les personnes souffrant de troubles musculaires. Nous sommes avant tout des médecins et nous sommes responsables de la santé de nos patients. Si un patient me dit: « J’ai des migraines, faites du botox », je lui réponds : « Non, vous devez d’abord consulter un neurologue ». De même, si un patient souffre de douleurs à la mâchoire, je l’oriente vers un orthodontiste. Une personne souffrant de douleurs chroniques doit toujours consulter d’abord le spécialiste compétent. Il est important d’écarter d’abord les autres causes, ce n’est qu’ensuite que l’on peut procéder au traitement.
Une personne souffrant de douleurs chroniques devrait toujours consulter d’abord le spécialiste compétent.
Le Dr Vermeylen partage cet avis: « Dans ma pratique, il m’arrive de rencontrer des migraines réduites par hasard, comme un effet secondaire après un traitement esthétique du front. Mais en cas de migraine sévère, d’autres sites de piqûre s’appliquent, par exemple à l’arrière de la tête, où la composante esthétique ne joue pas de rôle. À cet endroit, il importe peu que le muscle soit un peu moins puissant. Il est donc possible d’y faire des injections plus fréquentes. Mais ce n’est pas mon domaine, c’est celui de la neurologie ».
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À quelle fréquence est-il recommandé d’injecter de la toxine botulique ?
Dr Baharlou: « Il est important d’être transparent et d’établir un programme personnalisé pour chaque patient, car c’est très individuel. Comme nous l’avons déjà fit, il ne faut pas inhiber les muscles en permanence. Deux fois par an suffisent, voire trois lors d’occasions spéciales. Le Dr Vermeylen confirme : « Personnellement, je ne fais jamais plus de trois injections par an. Jamais. »
Que se passe-t-il si l’on arrête brusquement le botox?
Dr Baharlou: « Rien, on arrête tout simplement ! » (rires) « De toute façon, les rides ne disparaissent jamais à 100 %, seuls les stades intermédiaires sont activés. Il ne s’agit donc pas d’un vieillissement soudain plus rapide, mais d’un ralentissement du vieillissement de la peau ou de la formation des rides. Si vous avez utilisé la toxine botulique pendant dix ans, vous avez ralenti le vieillissement de votre peau pendant dix ans. Vous n’avez pas utilisé vos muscles pendant un certain temps, mais dès que vous arrêtez d’utiliser la toxine botulique, ils vont s’activer à nouveau et continuer à former des rides. L’effet de la toxine botulique est totalement réversible, il n’a pas d’impact durable. Vous pouvez toujours arrêter. Supposons que vous l’essayiez une fois et que vous ne l’aimiez pas, vous avez juste perdu de l’argent. »
Que signifie « baby botox » (une tendance actuelle sur Internet, NDLR)?
Dr Baharlou: « Avec le baby botox, nous utilisons une demi-dose que nous injectons à des endroits stratégiques du visage pour inhiber au minimum les muscles. Comme il s’agit d’une plus petite dose, les patients ont souvent l’impression que c’est plus naturel et moins cher. C’est vrai en soi, mais c’est parce qu’il y a moins d’unités… Ce qui signifie aussi que l’effet ne dure pas aussi longtemps. Les patients qui font du baby botox veulent donc souvent renouveler les injections beaucoup plus vite, et au bout d’un an, on obtient toujours le même prix qu’avec des doses complètes de toxine botulique. De plus, avec des injections trop fréquentes, on court toujours plus de risques de développer des anticorps ».
Je veux du botox, comment trouver un médecin fiable ?
Dr Vermeylen: « En Belgique, trois groupes de médecins sont autorisés à injecter la toxine botulique: les chirurgiens plasticiens, les dermatologues et les médecins esthétiques. Les chirurgiens plasticiens et les dermatologues disposent d’un numéro INAMI reconnu. Les médecins esthétiques, quant à eux, ne sont pas officiellement reconnus et il y a aussi beaucoup de désignations douteuses parmi eux. Le bouche à oreille est encore ce qui fonctionne le mieux. »
Ne vous rendez jamais à une « botox party », c’est tout à fait contraire aux recommandations.
« Faites attention au lieu où vous vous rendez », prévient le Dr Vermeylen. Par exemple, ne vous rendez jamais à une botox party. La loi belge l’interdit: les actes médicaux ne peuvent être pratiqués que dans un cabinet médical. Or, dans les soirées botox, celui-ci est souvent accompagné d’un verre de cava ou de champagne. C’est tout à fait contraire aux règles car l’alcool fluidifie le sang, ce qui peut faciliter l’apparition d’effets secondaires tels que des taches bleues et des asymétries. Sans parler de la stérilité douteuse dans ce genre de cadre ».
Le Dr Baharlou insiste également sur l’importance de la relation médecin-patient. Il faut trouver un médecin qui a la même vision esthétique. De cette manière, on peut être informé correctement et construire un parcours transparent avec le médecin. « À l’UZ Brussel, par exemple, nous commençons par une consultation esthétique. Ensuite, je prends le temps de tout expliquer et d’écouter les attentes du patient. Une première consultation est importante pour se faire une idée de la façon dont le médecin travaille et de sa fiabilité. »
Ne vous contentez pas de prendre rendez-vous avec le médecin le plus rapide et le moins cher.
« Le problème avec les spécialistes, c’est que les délais d’attente sont souvent longs, explique le dermatologue. Cela favorise la tentation d’aller voir le médecin le plus vite disponible. Il faut donc faire attention à cela. Pensez à l’accessibilité et au prix de la clinique. Si vous pouvez choisir dans un menu bon marché… Cela ne me semble pas fiable ».
Le Dr Vermeylen conclut: « Privilégiez la qualité à la quantité, plutôt que de vous installer dans un endroit douteux. Tout comme on préfère acheter un beau vêtement plutôt que cinq qui s’usent immédiatement. C’est un peu la même chose pour tout, y compris pour la toxine botulique ».
D’où vient le botox ? Petite leçon d’histoire
La toxine botulique, comme son nom l’indique, est un poison produit par la bactérie Clostridium botulinum.
De nos jours, Clostridium botulinum est encore rare grâce à de bons contrôles de sécurité alimentaire, mais ceux qui ont été en contact avec la bactérie dans le passé ont été victimes de botulisme: une maladie invalidante et potentiellement mortelle qui a fait de nombreuses victimes, en particulier aux 18e et 19e siècles. La bactérie a été découverte en 1895 par Emile Pierre van Ermengem, professeur à l’université de Gand, à la suite d’une épidémie de botulisme survenue à Elzele, en Belgique, à cause d’un jambon fumé posé sur une table de café.
Mais comment est-on passé d’un jambon fumé au remède contre les rides ?
« À l’origine, la toxine botulique était utilisée à bien d’autres fins », explique le Dr Vermeylen. Son application esthétique a été découverte comme un effet secondaire accidentel au cours d’une étude ophtalmologique dans les années 1970. On a alors injecté de la toxine botulique dans les muscles entourant l’œil contre le strabisme, et on a remarqué que les personnes ne pouvaient plus bouger le front à cet endroit », explique le chirurgien plasticien. En 2002, la toxine botulique a été reconnue à des fins esthétiques par la Food and Drug Administration américaine.
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