Protection solaire: ce qui est vrai, ce qui est faux
Entre l’astre du jour et nous, c’est un peu amour-haine. Parce qu’il nous veut le meilleur et le pire, se poser les questions justes au sujet de sa protection solaire, c’est déjà l’apprivoiser.
Les peaux mates doivent moins se protéger
VRAI ET FAUX. S’il est vrai que l’on a plus de risque d’attraper un coup de soleil lorsque l’on est blond ou roux à la peau claire, le cancer de la peau n’épargne aucun phototype. Les règles de base sont donc les mêmes pour tout le monde (lire par ailleurs), en particulier en ce qui concerne les heures dangereuses d’exposition. La prudence impose même de ne pas descendre en dessous du SPF 30 les premiers jours pour les phototypes 4 à 6 et certainement 50 pour les 1 à 3 qui, de toute façon, ne bronzeront jamais. Une fois le début de hâle installé, il est envisageable de passer à un indice plus faible – en évitant toutefois de descendre en dessous du 15 – souvent synonyme de textures plus légères car moins chargées en filtres et plus agréables à utiliser.
À l’ombre, pas besoin de s’encrémer
FAUX. Pour la bonne raison que les rayons UV ne viennent pas que d’en haut et ont même tendance à rebondir partout. Le bon geste quand on risque d’être confronté à un ensoleillement indirect une partie de la journée, c’est donc d’appliquer dès le lever une protection à usage préventif. Choisir une formule non grasse – pour pouvoir s’habiller rapidement – qui soit également hydratante. C’est d’ailleurs l’un des bénéfices indirects de ces produits. Comme il faut en remettre toutes les deux heures au minimum, en n’oubliant pas non plus de passer le soir par la case après-soleil, on se retrouve à la fin de l’été avec une peau éclatante de santé.
Mieux vaut opter pour l’indice le plus élevé
FAUX. Contrairement à ce que l’indice laisse supposer, on n’est pas deux fois mieux protégé avec un SPF 50 qu’avec un SPF 25. Seuls 5 % de rayons UVB supplémentaires sont bloqués dans le premier cas. Croire à tort que l’on peut se contenter d’une application par jour avec un SPF50 conduira au coup de soleil assuré. Les peaux mates ont même tout intérêt à opter pour un indice 25 ou 30 qui ne leur donnera pas un sentiment erroné de sécurité. N’oubliez pas non plus de vérifier que votre crème vous protège aussi des UVA. Si ces trois lettres sont entourées sur le flacon, retenez toutefois que ce symbole vous garantit seulement une protection contre ces rayons longs équivalente à un tiers de l’indice de protection UVB. Sachez aussi que, dans la pratique, on ne met jamais assez de produit, en tout cas pas autant que ce qui est utilisé lors des tests. Pour avoir une idée, il faudrait consommer l’équivalent d’un shot de 30 ml à chaque application ! Ce qui reviendrait à utiliser un demi-flacon environ par personne et par jour… Et ce ne sont pas les fabricants mais les dermatologues qui le disent.
Le maquillage protège des UV
VRAI ET FAUX. Si les pigments d’un fond de teint constituent bel et bien une barrière physique, ils ne remplacent en rien une vraie protection, surtout dans le cas à haut risque d’un lunch – professionnel – en terrasse. En revanche, sous nos cieux gris, ils font parfaitement l’affaire en hiver. Pour ne prendre aucun risque inutile, ceux et celles qui passent une partie de l’été en ville auront tout intérêt à remplacer leur crème de jour habituelle pour l’un de ces soins citadins, souvent estampillés anti-pollution en prime, qui contiennent un SPF. Bien vus aussi, les petits sprays à glisser dans son sac à main qui projettent une brume protectrice qu’il ne faut même pas étaler et qui peut s’utiliser au dessus du maquillage… et sur le crâne des messieurs.
Par Isabelle Willot
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