Beaux livres: notre sélection coups de coeur à glisser sous le sapin

Parce qu’un beau livre à (s’)offrir ça fait toujours plaisir, la rédaction a sélectionné pour vous ces ouvrages archi, art, voyage, photo, mode, design et culture pop.

J’habite ici aussi

Depuis 2020, Marie Malher dessine les animaux sauvages qui se baladent dans Bruxelles. De là est né ce projet de livre, avec le journaliste et auteur Jean-Michel Leclercq. Ensemble, ils ont récolté les témoignages amusants, étonnants ou interpelants d’habitants de la capitale et les ont compilé dans ce bouquin joliment illustré, qui se lit comme un recueil de « presque-contes ». De quoi apprendre à ouvrir les yeux sur la faune de nos villes.

J’habite ici aussi, par Jean-Michel Leclercq, illustrations de Marie Mahler, CFC Editions, 46 pages, 15 euros.

Le rire urbain

« Les artistes urbains font de la rue un théâtre et arrachent par surprise un sourire au passant ». Un livre qui compile une trentaine d’œuvres d’artistes internationaux, pour apprendre à mieux regarder la ville et toutes ces petites œuvrent qui émaillent le macadam, et nous font lever le nez du sol.

Le rire urbain, par Sophie Pujas, édition Alternatives, 240 pages, 28 euros

Jean Nouvel by Jean Nouvel

Les deux tours qu’il a inaugurées cet automne à Paris ont fait couler beaucoup d’encre – d’aucuns les jugeant à contre-courant des préoccupations écologiques. Il n’empêche, l’architecte français reste l’un des monstres sacrés de l’art de bâtir, à cheval sur le XXe et le XXIe siècle. Cette compilation XXL revient en détail sur son travail prolifique.

Jean Nouvel by Jean Nouvel. 1981–2022 , par Jean Nouvel, Philip Jodidio, édition Taschen, 784 pages, 150 euros

Les 50 voyages à faire dans sa vie

Arpenter les splendides reliefs du Kilimandjaro, naviguer dans les Cyclades, randonner dans l’Ouest américain, admirer les pagodes de Birmanie ou se plonger dans l’ambiance des plus jolies villes d’Andalousie… Pour fêter son demi-siècle, le Routard a répertorié 50 destinations à transformer en autant d’aventures, incluant des carnets de route, des circuits détaillés et un tas d’infos pratiques. Le plus dur, c’est de choisir par où commencer.

Les 50 voyages à faire dans sa vie, Hachette, 39,95 euros.

Back to America : les Etats-Unis en couleurs

C’est un véritable voyage dans le temps que propose Sébastien De Oliveira via cet ouvrage ayant nécessité six ans de travail et qui met (littéralement) en couleurs des images d’archives triées sur le volet. Au menu : des clichés de photographes prestigieux qui, de 1935 à 1943, ont immortalisé une Amérique fantasmagorique à souhait, celle des stations-services, des rodéos, des diners, des cinémas Technicolor et de tout ce que la Grande Dépression a bien voulu laisser à l’Oncle Sam. Eblouissant.

Back to America : les Etats-Unis en couleurs (1935-1943), par Sébastien De Oliveira, Chêne, 39,90 euros.     

Hôtels insolites

« Les hôtels sont parfois des destinations en soi », insiste ce livre qui parcourt une trentaine de pays pour y visiter 50 établissements uniques en leur genre. L’occasion de découvrir que, oui, sur bonne vieille Terre, il est possible de passer la nuit dans une capsule transparente à flanc de falaise, dans un cocon sous-marin, dans une œuvre d’art (si si), dans un train abandonné sur un pont ou dans le cockpit d’un avion. Chéri(e), fais ta valise, on part en week-end.

Hôtels insolites, Jonglez, 39,95 euros.

Amazônia

Signé par l’un des photojournalistes les plus prestigieux de son époque, Sébastiào Salgado, cette plongée au cœur de la jungle amazonienne est d’une beauté stupéfiante. L’artiste y déploie des photos en noir et blanc qui sillonnent la région via ses fleuves, ses montagnes et ses peuples. Une ode à la nature emplie d’humanité, prolongement de l’exposition Amazônia qui a déjà connu un franc succès dans plusieurs pays… et qui sera visible au musée des Beaux-Arts de Bruxelles d’ici l’automne 2023.

Amazônia, par Sébastiào Salgado, Chêne, 39,90 euros.

Contre-culture dans la photographie contemporaine

A peine 3 ans après son ouvrage de référence consacré à 50 ans de photographie française de 1970 à nos jours, Michel Poivert, fondateur de la chaire de Photographie de la Sorbonne, nous livre un nouvel opus consacré aux pratiques originales de photographie contemporaine, soucieuses d’éthique et d’écologie.
Hybride, usant de procédés vernaculaires ou se mettant au cœur d’installations, cette photographie tantôt activiste tantôt poétique est certes en marge, mais n’en constitue pas moins une véritable lame de fond. Une vague où il est question de geste, de matérialité, de résilience, et qui offre une relecture du monde qui en propose de nouveaux.
Et ouvrage riche – 180 œuvres et 130 photographes cités -, et déjà incontournable pour qui se passionne pour ce médium.

Contre-culture dans la photographie contemporaine, de Michel Poivert, éditions Textuel, octobre 2022. 304 pages. 59 euros.

Dior par Sarah Moon

Elle a fait sienne l’évanescence, qu’elle a additionné de sensualité palpable, de noir et blanc, de flou comme un petit tremblement d’émotion. Très tôt, la photographe Sarah Moon s’est emparée du temps qui s’évanouit pour en faire des portraits en demi-teinte. En grande dame de la mode et de l’art photographique, elle raconte Dior dans un ouvrage inédit, un coffret au format élégant fait en réalité de trois beaux livres inséparables. Le premier volume met en scène les modèles chers à Christian Dior, période 1947-1957, portés pour l’occasion par la mannequin Andrea Gutiérrez qui incarne « cette femme intemporelle, d’hier et d’aujourd’hui ». Le deuxième plonge dans les archives signées Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Gallinao, Raf Simons et Maria Grazia Chiuri, osant parfois la couleur, sur un texte d’Olivier Saillard, éternel amoureux des mots et de la mode. Le troisième déroule dans le flou forcément artistique le travail de la directrice artistique actuelle de la maison Dior. « Le tissu est le seul véhicule de nos rêves, écrit Sarah Moon. Et puis la mode, en somme, est issue d’un rêve, et le rêve c’est une évasion ».

Dior par Sarah Moon
© SDP

Dior par Sarah Moon, textes de Maria Grazia Chiuri, Sarah Moon et Olivier Saillard, éditions Delpire & Co. 120 euros.

GOLD, les ors d’Yves Saint Laurent 

Dès sa première collection signée de ses trois initiales en 1962, Yves Saint Laurent se plaît à jouer avec l’or, symbole de faste et de fête, par petites touches, comme sur les boutons ornant les cabans, ou façon total look, à l’image de ses robes entièrement dorées. Dans cet ouvrage riche d’une centaine de photographies, croquis et témoignages de contemporains du couturier français, on découvre avec bonheur son savoir-faire et ses inspirations. Et pour admirer ses créations de plus près, pourquoi ne pas visiter l’expo éponyme au musée YSL à Paris, jusqu’au 14 mai 2023.

GOLD, les ors d’Yves Saint Laurent, Gallimard, 192 pages, 35 euros.

Seth – Face aux murs

Le street artist français Seth a émaillé les murs des quatre coins du monde de dessins d’enfants hauts en couleur et pleins de sensibilité. Une première monographie de l’artiste donne à voir ses œuvres peintes au cours de ces dix dernières années passées à parcourir le globe. Un voyage loin des monuments touristiques, du Donbass en guerre aux camps de réfugiés palestiniens, en passant par des écoles à Haïti – une invitation à ouvrir les yeux.

Seth – Face aux murs, Editions de La Martinière, 256 pages, 39,90 euros.

Icônes du mobilier moderne

La bible pour tout collectionneur ou amateur de design qui se respecte ! On y retrouve plus de 4OO pièces – du fauteuil à la chaise longue, du meuble de rangement à la table de chevet – créées par des concepteurs du monde entier, du milieu des années 40 au début des seventies, soit les décennies les plus prolifiques et novatrices en matière de création de mobilier. Une source d’inspiration inépuisable.

Icônes du mobilier moderne, par Dominic Bradbury et Jean-François Cornu, Editions de La Martinière, 400 pages, 49,90 euros.

Etienne Daho – A secret book

Quarante ans après la sortie de l’album Mythomane en 1981, le chanteur français à la classe inimitable signe avec la journaliste Sylvie Coma une autobiographie à cœur ouvert.
Pour celle qui fut sa copine de lycée, il a ouvert toutes ses archives, dévoilant des photos d’enfance jamais montrées jusqu’alors. Si elle écrit les textes, c’est à lui que l’on doit les légendes des photos rédigées à la première personne.
On y découvre au fil des pages richement ilustrées que le dandy de la pop avait déjà du style à 13 ans. Entre deux confidences, on tombe sur une photo du billet d’avion du célébrissime Week-end à Rome et sur la marque de bière préférée d’Etienne dont on gardera le secret.
Certes, la bio est autorisée mais cela n’a pas empêché l’artiste d’un tempérament plutôt discret de se livrer sans tabou. Ave toujours en toile de fond ce sens de l’autodérision que le caractérise. La preuve par cette Paper Doll offerte en bonus du bouquin qui permettra à ses fans de la première heure de l’habiller avec ses tenues emblématiques.

Etienne Daho – A secret book, Etienne Daho, Sylvie Coma, Elli Medeiros, Editions de La Martinière, 384 pages, 49,90 euros.

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