Séduite par la perspective d’ongles brillants et soignés durant des semaines, notre journaliste a (trop) longtemps été accro au vernis semi-permanent. Une addiction aussi coûteuse pour son budget que pour sa santé, s’il faut en croire les récentes mises en garde sur le sujet, mais heureusement, il existe une vie après les manucures en gel. Et elle peut aussi être faite d’ongles nickel.
Si une des nail artists les plus douées de Belgique francophone n’avait pas eu son salon à quelques pas seulement de mon appartement, peut-être que je n’aurais jamais succombé aux sirènes du vernis semi-permanent. Enfant, j’avais vu les effets extrêmement dommageables des faux ongles d’une adulte de mon entourage sur ses ongles véritables, réduits à une fine couche de kératine jaunie à l’aspect extrêmement douloureux, et je m’étais alors juré que jamais au grand jamais je n’aurais recours à un « traitement prison », de ceux qu’on est obligés de renouveler sans cesse car sous couvert d’embellir, ils rendent tout retour au naturel quasi impossible. Mais c’était avant l’avènement d’un nouveau type de manucure, donc, novateur tant au niveau des produits utilisés que des techniques: fini la french épaisse, avec un effet faux ongles immédiatement reconnaissable, bonjour le vernis semi-permanent beaucoup plus fin, et les orfèvres de l’ongle capables de transformer chaque doigt en mini-oeuvre d’art.
Et Dieu sait que j’en ai profité. Des mois durant, des années même, mes mains ont été une extension de ma tenue et de mes accessoires, chaque nouvelle manucure étant l’occasion d’ajouter un détail pop bien de saison (coucou les fantômes irisés en octobre), symbolique (les messages secrets de ma manucure de mariage) ou tout simplement ultra chic, car quel outfit ne bénéficie pas d’un vernis rouge profond ultra brillant qui ne s’écaille pas?
Malheureusement, quand c’est « trop beau pour être vrai », et bien, il y a toujours des conséquences à payer. Et avant même que certains des composants de ces vernis « magiques » ne soient interdits en Europe, j’ai été contrainte de constater que sous leur couche scintillante, mes ongles commençaient à payer le prix de ces traitements à répétition. Ternes, cassants, fins: entre deux manucures, ils n’étaient plus si loin des griffes malmenées qui m’avaient tant impressionnée dans mon enfance. C’est donc le coeur gros que j’ai décidé de mettre fin à mes visites mensuelles chez ma nail artist préférée, et à entamer un processus de remise en forme de mes ongles – facilité, je l’admets, par un déménagement qui m’a éloignée de son salon ultra prisé.
Et nombre de nailistas se trouvent aujourd’hui dans une situation similaire. C’est qu’entre les rapports qui lient exposition répétée aux lampes UV et augmentation du risque de cancer cutané, les mises en garde contre les infections à force de trop repousser les cuticules et désormais, l’interdiction dans l’Union du TPO (ou oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine), composant principal de la plupart des vernis semi-permanents et potentiel cancérigène également toxique pour la reproduction, nombreuses sont celles qui disent adieu aux ongles en gel.
Envie de faire comme Carine Roitfeld, réticente notoire à tous types de vernis, et d’afficher des mains nickel sans passer par la case manucure ? Voici les 8 produits qui m’ont permis de reprendre la situation en main(s).
Notre sélection pour retrouver de beaux ongles sans recourir au vernis semi-permanent
1. Un polisseur quatre en un
Le Mini Macaron, 5 euros, disponible ici.
2. Une crème pour les mains multifonctions
Celestetic, 18 euros, disponible ici.
3. Un soin pensé spécifiquement pour les ongles
Dior, 32 euros, disponible ici.
4. Un masque de nuit qui bosse pendant qu’on dort
Manucurist, 15 euros, disponible ici.
5. Une huile pour cuticules qui ne plaque pas
Chanel, 33 euros, disponible ici.
6. Une base qui lisse et renforce
Essie, 13.95 euros, disponible ici.
7. Un soin doudou à glisser dans son sac et réappliquer durant la journée
Prada, 57 euros, disponible ici.
8. Une lime en cristal pour remplacer la pince à ongles
OPI, 13.55 euros, disponible ici.
Un peu plus d’un an après ma dernière manucure « professionnelle », je suis ravie d’affirmer que mes ongles ont depuis longtemps récupéré un aspect sain et chic, suffisamment pour me permettre de simplement les polir et les limer et de les afficher au naturel, en pleine santé.
Est-ce que la manucure « piercing », à la fois punk et délicate qui fait fureur sur les réseaux cette saison me fait envie? Oui. Est-ce que je suis prête pour autant à sacrifier mes ongles renforcés (et une partie de mon budget beauté mensuel) pour la tester? Poser la question, c’est y répondre.
