Le chef étoilé Marc Veyrat risque la prison pour atteinte à l’environnement

Marc Veyrat devant son auberge de Veyrier-du-Lac en Haute-Savoie © Wikicommons

Quatre à six mois de prison avec sursis ont été requis vendredi contre le chef étoilé français Marc Veyrat, jugé pour plusieurs infractions à l’environnement près de son restaurant de Haute-Savoie.

Le vice-procureur de la République à Annecy, Martine Imberton, a réclamé aussi 100.000 euros d’amende. Le jugement sera rendu le 18 décembre. Le tribunal correctionnel d’Annecy (est) reproche au célèbre chef au chapeau noir, 65 ans, d’avoir réalisé, entre 2012 et 2013 dans une zone naturelle protégée jouxtant son restaurant et sa propriété familiale, des travaux d’aménagement d’un parcours pédagogique considérés comme nuisibles à l’environnement.

Certains, réalisés sans autorisation ni permis de construire, ont notamment conduit à la destruction de « 7.000 m2 de forêt et à l’assèchement d’une zone humide de près d’un hectare » au-dessus de sa propriété. « Je suis désolé de tout ce qui arrive. Je ne suis pas au-dessus des lois. Chacun peut se tromper, même moi », a souligné à la barre Marc Veyrat, reconnaissant « des erreurs fondamentales » et assurant de sa « bonne foi ».

« Je ne savais pas qu’il fallait un permis de construire pour ces constructions rudimentaires », a ajouté le chef savoyard.

Rappelant son « attachement » à cette région des Alpes où il a grandi, il a assuré avoir « pris toutes les précautions d’usage pour ne pas porter atteinte à l’envionnement » et n’avoir jamais eu connaissance de la présence d’une zone humide.

Son avocat Me Nicolas Ballaloud a réclamé sa relaxe. « La réalité est loin de ce qu’on a présenté dans ce dossier. M. Veyrat a par exemple replanté 1.210 arbres, pour seulement 40 coupés », a-t-il argumenté.

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