Le plus vieux thé du monde découvert en Chine

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Des résidus de thé, vieux de 2.100 ans, ont été retrouvés en Chine permettant ainsi de repousser de plusieurs centaines d’années les premières preuves physiques de la boisson le plus consommée au monde, selon une étude publiée dans Scientific Reports.

Ces résidus ont été découverts près du mausolée Yangling, le tombeau du 4e empereur des Han qui a vécu entre 188 et 141 av. J.-C.

De 1998 à 2005, des chercheurs de l’Institut d’archéologie provincial du Shaanxi ont fouillé les 86 fosses communes qui entourent le mausolée et ont déterré des restes de plantes.

Les auteurs de l’étude, emmené par le chercheur de l’Académie des Sciences de Pékin Houyuan Lu, annoncent que ces restes ont récemment pu être identifiés comme étant « des restes de thé et de nourriture décomposée ».

Une découverte précieuse: les feuilles de thé se conservent évidemment assez mal à travers les siècles et il est difficile de les identifier au milieu de restes totalement putréfiés.

Le thé est aujourd’hui consommé par plus des deux tiers de la population mondiale. La plus vieille référence à cette boisson nous vient d’un texte de l’année 59 avant J.C. Mais on n’avait jusque là aucune preuve physique de sa consommation avant la dynastie des Song du Nord, qui a régné en Chine entre 960 et 1279.

L’étude fait également référence à d’autres traces de thé, datant du 200 après J.C. et découvertes dans le cimetière Gurgyam à Ngari au Tibet occidental. La première tombe de ce cimetière a été mise à jour, par hasard, par des moines du monastère en 2005 et des fouilles ont ensuite été menées par des archéologues chinois en 2012.

Ils y ont retrouvé de nombreux objets funéraires comme des pièces de soie, des récipients en céramique et en bronze, et un masque en or. Un des récipients en céramique présentaient des traces de résidus végétaux, identifiés depuis comme étant du thé. « Notre étude révèle que les empereurs de la dynastie Han buvaient déjà du thé il y a 2.100 ans », précise un communiqué. « Et que la boisson a été introduite sur le plateau tibétain il y a 1800 ans ». « Cela indique, qu’à cette époque, l’une des voies de la Route de la Soie traversait l’ouest du Tibet », ajoute-t-il.

On est donc quatre à cinq cents ans avant les débuts de la « Route de la Soie Sud-Ouest » qui passait par Yunnan, aux confins tibétains. A partir du 7e siècle de notre ère, les Chinois empruntèrent cette voie, également appelée par les historiens « la route du thé et des chevaux », pour troquer leur thé contre des chevaux tibétains, nécessaires à la cavalerie impériale.

>>> Sur le sujet, lire également : Comment préparer le thé dans les règles de l’art?

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