Podcast LES MOTS DE LA BOUCHE 1/4 | Patrick Ridremont, l’acteur qui n’improvise pas toujours (+ sa recette)
Quand on lui a proposé de cuisiner pour nous, il a dit oui tout de suite. On avait peu de doute : il adore papoter et, de surcroît, il a du sang italien. Résultat ? Un dialogue aux fourneaux à la fois enjoué et drôlement raffiné, autour d’un épatant risotto aux saveurs d’automne.
C’est un dimanche un peu grisâtre, quelque part dans une commune du Brabant flamand appelée Hoeilaart. Patrick Ridremont s’est réfugié là-bas il n’y a pas si longtemps, troquant l’agitation de la capitale contre une vie familiale plus sereine.
Quand il nous ouvre la porte, il nous avoue qu’il sort d’une petite sieste. Sa compagne Juliette et leur petit Léon rendent l’atmosphère souriante. Et comme l’ami Ridremont s’est reposé, il est forcément d’excellente humeur, prêt à nous faire découvrir les secrets d’un risotto qui en jette.
L’homme qui se coiffe de mille casquettes – comédien d’improvisation, héros de la série policière Unité 42, réalisateur du film Dead Man Talking, animateur de jeux à la RTBF… et présentateur des Magritte – a choisi de nous prouver qu’il portait aussi très bien la toque. On était à peine arrivé dans la cuisine que l’odeur du bouillon caressait nos narines dans le sens de la poêle…
Notre rencontre n’a rien d’hasardeuse. On a très vite su, en se renseignant un peu, que l’homme entretenait un excellent rapport avec la nourriture. On le savait épicurien, lui qui a cogéré le restaurant L’un des sens, à Bruxelles, et qui ne dirait peut-être pas non si c’était à réitérer. On connaissait aussi ses affinités avec la cuisine italienne : non seulement sa mère est calabraise, mais en plus, il y a quelques années, quand on avait nous-même interrogé l’acteur sur sa madeleine de Proust, il nous avait goulûment parlé d’une divine boule de mozzarella découverte à l’âge de 16 ans. On savait même que Patrick Ridremont s’apprêtait à sortir son deuxième film, Le Calendrier, dont l’intrigue se déroule en plein mois de décembre, à l’approche des fêtes, avec une héroïne aux prises avec un (très) étrange calendrier de l’Avent. Bref, on était certain qu’on allait passer un bon moment. Et on n’a pas été déçu.
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Le Risotto d’automne, par Patrick Ridremont
Pour 4 personnes
Les restes de légumes variés pour le bouillon, 1 oignon, 1 demi potimarron, huile d’olive, 400 g de riz Arborio, 1 bonne poignée de châtaignes (environ 300 g), 15 cl de vin blanc (suggestion : du pinot grigio), 250 g de mascarpone, 100 g de parmesan.
- Préparer un bouillon généreux. Notre hôte a utilisé les peaux et les graines de son potimarron, le pied d’un brocoli, des restes de carotte, de chou rouge ou de haricots, des châtaignes torréfiées et du sel. Mais rien ne vous empêche d’ajouter des champignons des bois… ou tout ce qui vous semble pertinent. Faites cuire le tout à petit feux dans de l’eau, éventuellement avec un peu de beurre, durant 45 minutes environ.
- Inciser les châtaignes et les faire cuire au four environ 25 minutes à 210 °C.
- Découper le potimarron en dés. Le faire cuire à la vapeur durant une vingtaine de minutes.
- Dans une poêle à fond épais, faire revenir l’oignon dans l’huile d’olive. Ajouter le riz et attendre qu’il devienne translucide.
- Déglacer avec le vin blanc.
- Filtrer le bouillon, puis l’ajouter dans la poêle au compte-gouttes, louche par louche, en mélangeant. Une opération qui dure environ 17 minutes, le temps que le riz absorbe tout le liquide. Ajouter enfin les châtaignes cuites et les dés de potimarron. Laisser encore chauffer quelques minutes.
- Après avoir retiré du feu, ajouter des cuillerées de mascarpone afin de lier le tout. Râper le parmesan par-dessus et laisser fondre une minute avant de servir chaud dans des assiettes creuses.
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