Blanc désir égéen

Rien ne différencie le Cavo Tagoo de l’archétype des habitations anciennes qui peuplent les villages des Cyclades. En harmonie avec la tradition insulaire réinterprétée à la lumière du présent, l’hôtel, accroché sur la falaise, est constitué de plusieurs bâtisses chaulées en blanc, reliées les unes aux autres par un dédale d’escaliers comme les ruelles de Mykonos. Dès que le taxi vous lâche devant l’entrée, vous sentez que le séjour sera un ensemble de moments privilégiés. L’enfilade, blanc sur blanc, des salons vous y invite. Vous êtes en front de mer dans un décor idéal, l’oeil saturé du bleu du ciel, de la mer et de la piscine à débordement. Une carte postale dans laquelle vous vous installez avec le plaisir déconcertant que procurent le luxe, le calme et la plénitude. On se sent immédiatement apaisé et l’on comprend pourquoi on a choisi de se ressourcer ici, après des longs mois de labeur en ville. Pour être dans une bulle, libéré des turpitudes de la planète.

Le séjour ressemble à une interminable lune de miel, encouragé par les soins prodigués au spa, la sieste entre ombre et soleil, un cocktail de fruits toujours à portée de soif et les dîners aux chandelles. Le sortilège est tel qu’on en oublie le défilé des scooters sur la route côtière en contrebas. La décoration plus épurée que minimaliste joue sur les matériaux bruts : la pierre, le bois, les canisses, la chaux. Pas une faute de goût. On reconnaît les canapés, les sièges, les vases en céramique signés Paola Navone pour Gervasoni, les jarres à huile locales. Signe particulier dans les chambres : les touches de couleurs méditerranéennes, ici et là un éclat doré réveillent l’espace dilaté de lumière. Toutes ont le privilège d’une terrasse plongeant sur la mer, les suites s’agrémentent d’une piscine privée. Chacune jouit d’une parfaite intimité.

Vos voisins sont un couple de jeunes Japonais just married, une famille d’Américains, deux jolis garçons italiens en goguette et des Grecs en week-end. L’ambiance est cosmopolite et raffinée, le scénario vraiment relaxant. À 600 mètres de là, Mykonos déballe ses plages, son coude à coude dans les ruelles et les enseignes de luxe à chaque porte, ce qui n’est pas non plus désagréable pour s’y distraire.

Par Geneviève Dortignac/Photos: Henri Del Olmo

Hôtel Cava Tagoo, à Mykonos, Classic room à partir de 250 euros. Golden suite à partir de 1250 euros. +30 22 89 02 01 00

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